Le rappeur Mohamed Sylla, alias « MHD », sera jugé, aux côtés de huit autres accusés, du 4 au 22 septembre à Paris pour le meurtre du jeune Loïc Kamtchouang, un jeune de 23 ans tué à coups de couteau en pleine rue en juillet 2018, sur fond de guerre rampante entre deux cités du nord-est de Paris.
FRANCE – Il clame son innocence. A-t-il été piégé par ses mauvaises fréquentations ?
Le rappeur MHD, coauteur d’une vendetta sanglante conduite par ses amis ou victime d’une terrible confusion judiciaire ? C’est l’une des questions que vont devoir trancher les juges du 4 au 22 septembre. Mohamed Sylla, star planétaire du rap, plus connu sous son nom de scène MHD, sera jugé à la cour d’assises de Paris avec huit coaccusés – en grande partie ses amis d’enfance – pour « homicide volontaire ».
Âgé de 29 ans, le musicien qui clame son innocence depuis les faits, encourt 30 ans de réclusion.
Sa vie a basculé dans la nuit du 6 au 7 juillet 2018. Peu avant 3 heures du matin, le XIXe arrondissement de Paris est en ébullition. Une équipe de sept personnes dévale la rue du Buisson-Saint-Louis, capuches sur la tête, armées d’une batte de base-ball et d’un couteau.
Quelques dizaines de mètres plus bas, une Mercedes noire prend la rue Saint-Maur à contresens et percute volontairement un jeune homme, Loïc Kamtchouang, devant le numéro 188.
Au sol, il est roué de coups de pied et poignardé par des membres du groupe, rapidement rejoints par des occupants de la berline.
Quand les sapeurs-pompiers tentent de secourir Loïc par terre, agonisant, à 3 h 04, ses blessures – plus de 30 coups de couteau – lui sont déjà fatales.
Détail sordide : son corps porte « une douzaine de lacérations sur le visage, l’une ayant fortement découpé la pointe du nez, outre deux plaies importantes sur chacune des tempes », notent les enquêteurs.
Maderpost / Marianne