Après la pluie, le beau temps ; après les émeutes l’accalmie même si comparaison n’est pas toujours raison. En tout cas le Sénégal respire de mieux en mieux après les étouffants évènements de début du mois de juin et à quelques encablures de la fête de Tabaski.
TRIBUNE – Balle à terre ! C’est le nouveau mot d’ordre au pays de la Téranga (hospitalité) qui semble avoir repris au rebond le ballon de la lumineuse victoire des Lions face à la Seleção du Brésil le 20 juin dernier.
Une victoire qui semble donner de l‘air à ce peuple féru de football, de victoire. Aliou Cissé semble assimilé les “leçons” de son peuple qui souhaite être écouté et entendu en opérant des turnovers lors des deux matchs de l’équipe nationale contre le Bénin (1-1) et le Brésil (4-2). Encore une fois “El tactico” a pris de la hauteur pour s’aligner sur la volonté des 17 millions de supporters-coachs.
Le signal est lancé, à la classe politique de détecter le message de “El tactico” en accordant une oreille attentive à ce peuple mâture et digne.
La Tabaski, une bouffée d’oxygène
A moins de deux jours de la fête de Tabaski encore appelée “Ghorban” en Iran signifiant littéralement “sacrifice”. Le mot est lâché. Sacrifice, c’est de ça qu’il s’agit pour accomplir le rituel au souvenir de l’acte de dévotion du prophète Ibrahim à Dieu symbole de la force de sa foi.
Sacrifice pour la paix intérieur, la paix universelle. La Tabaski c’est également la fête de la conviction. Elle traduit une ferme volonté de respect de la parole donnée.
N’est-ce pas là une aubaine de plus pour consolider cette accalmie voire la convertir en paix définitive ?
A la classe politique de jouer
La mission s’annonce compliquée mais pas impossible. Le Sénégal a toujours traversé des crises politiques majeures et les acteurs ont, à différents niveaux, su se surpasser pour agir dans l’intérêt suprême du devenir de cette nation.
En tout cas la tension se lit entre les lignes de l’accalmie qui continue de sentir le roussi. Le scénario semble être loin d’une décrispation totale du climat.
Tenaillé entre deux égos, le Sénégal étouffe mais tient débout.
Entre une 3ème candidature du président Macky Sall agitées dans les rangs de Benno Bokk Yaakaar (BBY), l’inéligibilité qui plane sur les épaules d’Ousmane Sonko, le pays est plongé dans un dilemme grave qui place tout le monde en sursis.
Au même moment, la population peine à joindre les deux bouts dans un contexte de cherté des denrées alimentaires et des moutons.
En attendant l’issue de ce piège, la vie continue la peur au ventre. Telle une épée de Damoclès sur nos têtes le risque de voir le sang gicler est énorme. Prions qu’il soit tout simplement ceux des moutons.
Tabaski Mubarack!
Maderpost / Mamadou Ba