La question de la candidature de Macky Sall pour la prochaine présidentielle, l’introduction de la grâce présidentielle sur l’éligibilité de Karim Wade et Khalifa Sall, n’ont pas été réglées, hier, lundi 19 juin par la commission politique du dialogue e national. Le Parti démocratique Sénégalais (Pds), récuse la réintroduction de Karim Wade dans le jeu politique à travers une modification de la loi.
CANDIDATURE – À propos du mandat, l’opposition se montre intransigeant : pas question de s’en remettre à un avis du Conseil constitutionnel, Macky Sall ne doit pas se présenter. Une position incohérente aux yeux des représentants du camp présidentiel qui la rejettent. Ces derniers estiment qu’à partir du moment où elle se bat pour la réintégration de Khalifa Sall et Karim Wade dans le jeu politique, avec la bénédiction du Conseil constitutionnel, l’opposition ne peut pas récuser cette même juridiction en essayant d’empêcher qu’elle se prononce sur une probable candidature de Macky Sall.
La proposition d’introduire la grâce en révision de l’article L28 du Code électoral émane de la société civile. Si elle est retenue, elle permettra à Karim Wade et à Khalifa Sall, graciés après leur condamnation à des peines fermes, de recouvrer leur éligibilité. Ce qui ne devrait pas être le cas de Ousmane Sonko si la condition posée par le camp du pouvoir, à savoir que la peine infligée au concerné doit d’abord être exécutée, est prise en compte.
Si Karim Wade en sera bénéficiaire, le cas échéant, cette révision ne fait pas sauter au plafond les représentants du Parti Démocratique Sénégalais. Ces derniers veulent plutôt une révision du procès du fils de Abdoulaye Wade. Et pour se faire entendre, rapporte L’Observateur, les libéraux n’écartent pas de quitter la table des discussions. Les libéraux récusent la réintroduction de Karim Wade dans le jeu politique à travers une modification de la loi. Le PDS ra réaffirmé sa demande de révision du procès de Karim Wade qui, selon lui, a été injustement condamné par la cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui est une juridiction d’exception.
Après la longue journée d’hier, la commission politique du dialogue national poursuit « exceptionnellement » ses travaux ce mardi. Initialement, il était retenu que Tanor Thiendella Fall et Cie travaillent les lundis, mercredis et vendredis. «Mais vu l’importance des questions qui étaient à l’ordre du jour hier, les membres de ladite commission ont décidé de travailler aujourd’hui», renseigne le journal du Groupe futurs médias.
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