Les conséquences des manifestations du 1er juin sont encore visibles à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. La direction du COUD et certains bâtiments du temple du savoir ont été saccagés et incendiés.
UCAD – « On peut noter la destruction des câbles électriques et internet d’où la rupture de liaisons entre les différents services ; la décimation du parc automobile avec bus de transport du personnel a fait que les travailleurs ne peuvent plus se déplacer pour venir travailler et rentrer tranquillement ; les nombreux véhicules particuliers (14) des travailleurs brûlés ont handicapé ces pères et mères de famille qui assurent leur déplacement ainsi que ceux de leurs proches. Plusieurs bureaux des travailleurs incendiés y compris ceux du Directeur, du Chef des services Administratifs et de l’Agent comptable sont à refaire. L’environnement du COUD, les espaces ludiques et de détente ainsi que les espaces verts ont été aussi endommagés. Même des promoteurs privés en ont fait les frais avec des dégâts importants et des manques à gagner énormes », a rappelé Ali Faye, leur porte-parole du jour.
Ainsi, les autorités avaient pris la décision de fermer l’université. Depuis un certain temps, la question de la réouverture du campus pédagogique et social est en train d’être agitée. C’est sur ces entrefaites que l’intersyndicale des Personnels administratif, technique et de Service du COUD a tenu à animer un point de presse, ce lundi, pour alerter l’opinion nationale et internationale sur la situation funèbre, alarmante, inquiétante et angoissante dont se trouve ces Campus aujourd’hui. « Le point de presse d’aujourd’hui porte sur la question de la réouverture du campus social agitée par-ci et par-là par la communauté universitaire. À cet effet, les dernières décisions du conseil académique de l’université évoquent la poursuite des enseignements en ligne.
Nous en prenons acte et profitons de cette occasion pour réitérer notre soutien indéfectible audit conseil et au recteur, par ailleurs PCA du COUD, pour les efforts fournis depuis lors dans le cadre du rétablissement de l’ordre et de la discipline dans le temple du savoir. Revenant à notre campus social objet principal de ce face à face avec la presse, l’intersyndicale regrette encore l’ampleur des dégâts qui ont entraîné une paralysie totale et un dysfonctionnement dans beaucoup de services du COUD », a-t-il dit.
Avant de poursuivre : « cette atmosphère sinistre a fait qu’aujourd’hui le campus est devenu impraticable. Le règlement de ce préjudice demeure une priorité absolue avant de penser à une quelconque reprise des activités administratives”. Par ailleurs, le social étant au service du pédagogique, l’ouverture du campus social est tout aussi inconcevable qu’impertinent à la lumière de la décision du conseil académique de continuer les enseignements en ligne. À cet effet, nous demandons à l’État du Sénégal de garantir la sécurité des personnes et des biens dans le campus universitaire avant que le pire ne s’y produise. Rendons grâce à Dieu, cette fois, qu’on ait enregistré que des dégâts matériels, au moment où on comptait des morts partout dans ce pays.
Toutefois, ils ont lancé un appel aux « amnésiques, destructeurs, casseurs et pilleurs que les campus ne sont pas les leurs mais plutôt pour les étudiants qui y viennent pour étudier. Ainsi nous demandons aux autorités universitaires (Recteur et Directeur du COUD) de faire tout pour sortir les non étudiants de ce campus afin de garantir la quiétude et la stabilité. L’intersyndicale réitère la disponibilité du personnel administratif technique et de service auprès du Directeur pour ensemble relever le défi de la remise en état du campus ».
Maderpost / Emedia