Dans les colonnes du journal l’Observateur, Mamadou Sy Albert s’est interrogé sur la sortie du gouvernement qui faisait face à la presse hier, revenant sur situation du pays après ces émeutes constatées les 1er et 2 juin après à la condamnation du leader de Pastef. Le journaliste et analyste politique décrypte qu’«il y a une suite de l’affaire Sonko qu’on est en train de préparer».
MAMADOU SY ALBERT – La journée d’hier, l’actualité a été marquée par la conférence de presse du gouvernement. Le Premier ministre et 4 autres membres du gouvernement ont fait face aux journalistes pour répondre aux questions brûlantes de l’actualité. Ont-ils réussi leur exercice ? Quels peuvent être les objectifs dissimulés d’un tel exercice ?
«Cette sortie montre qu’il y a une suite de l’affaire Sonko qu’on est en train de préparer», a déclaré Mamadou Sy Albert, dans l’Observateur repris par Igfm. L’analyste politique souligne : «C’est une crainte. Le fait de rappeler le rôle des forces de sécurité, parler de l’Etat de droit, ça sent mauvais. Il y une suite de l’affaire Sonko qu’on est en train de préparer», insiste-t-il. Dans le discours global, l’analyste reste convaincu que les ministres ont tout réussi sauf convaincre: «Ça ne rassure pas. Je pense que ce discours va plutôt radicaliser la société civile», dit-il.
Pour lui, sur la forme, il était important que le Premier ministre ait pris l’initiative de coordonner la conférence de presse. Mais le fond du discours est orienté vers l’aspect international des conséquences de la crise. «Ca montre que le Gouvernement est en mauvaise posture par rapport à certaines organisations internationales. Ils ont voulu expliquer que les défenseurs des droits de l’homme qui font pression au niveau de l’Onu font fausse route», indique-t-il. Mais pour les questions nationales, souligne l’analyste, «que ce soit l’affaire Ousmane Sonko, les enquêtes annoncées.., il n’y a pas un élément nouveau», dit-il.
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