Un conseil de surveillance de Porsche tend la main à Vladimir Poutine. Siegfried Wolf a adressé une longue lettre au chef du Kremlin dans laquelle il invite le Président russe à l’aider à reconstruire une industrie automobile indépendante et moderne dans la fédération de Russie.
RUSSIE – Le principal actionnaire de Volkswagen compte y arriver en utilisant les usines abandonnées et le savoir-faire du groupe Volkswagen.
Dans la lettre, Wolf mentionne le nombre de voiture à produire. Au moins 270.000 voitures par an. La date de lancement est fixée au moins en mi-juillet 2023. Concernant le lieu, Wolf cible deux usines automobiles sur le sol russe : celle de Kalouga au sud de Moscou et une autre située à l’est. Deux usines appartenant à Volkswagen qui comme toutes les grandes marques occidentales a dû les abandonner au début de la guerre.
Siegfried Wolf est encore plus précis puisqu’il s’agira de relancer la marque russe gaz en faisant revivre certains de ses modèles légendaires comme la Volga et la Pobéda qui est le premier véhicule russe après la première guerre mondiale crée spécialement pour célébrer la victoire contre l’Allemagne et le nazisme en 1945. Quant à la Volga elle a été plébiscitée pendant près de 60 ans par nombres de dirigeants et hauts fonctionnaires soviétiques et russes y compris un certain Vladimir Poutine en 2005.
Siegfried Wolf rentre dans les détails financiers avec un investissement de 60 milliards de roubles soit 800 millions d’euros fournis par l’Etat russe.
De son côté, Vladimir Poutine approuverait cette idée. « Compte tenue de la situation de l’industrie automobile, nous pouvons soutenir l’idée » a déclaré le patron du Kremlin.
Plus de 12.000 emplois vont être créés dans un secteur automobile dévasté par le départ des constructeurs étrangers depuis le début de la guerre et les sanctions occidentales.
Siegfried Wolf de nationalité autrichienne dont les activités sont essentiellement basées en Allemagne. Agé de 65 ans, Wolf a même côtoyé Poutine en 2010 à Saint Petersburg lors d’une visite d’une usine d’équipement automobile.
De son côté Porche s’est défendu et déclare ne pas avoir connaissance de la lettre de Wolf, idem pour Volkswagen qui fait savoir : « nous n’avons aucune connaissance de la lettre et de son contenu irritant ».
Maderpost / Mamadou Ba