Après le verdict du procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, un verdict qui fait état d’une condamnation du leader de Pastef à 2 mois avec sursis et 200 000 millions de F CFA pour dommages et intérêts suscite moult réaction. Le journaliste Mamoudou Ibra Kane et président du mouvement citoyen dénommé “Demain, c’est maintenant” a commenté cette décision du juge.
PROCES SONKO MAME MBAYE NIANG – Le journaliste du groupe Emedia qui précise se prononcer en tant que Président du mouvement « Demain c’est maintenant » soutient que ce verdict est celui d’un « apaisement » parce que depuis presque deux ans, la situation politique au Sénégal reste tendue. « Je pense que ce verdict va dans le sens de la paix sociale, c’est un verdict dont il faut tirer les leçons ».
Mamoudou Ibra Kane en tire quatre. Premièrement, le journaliste estime que malgré le verdict du juge, le leader de Pastef, Ousmane Sonko « ne perd pas ses droits ; ce qui veut dire qu’il reste en course, il reste dans la compétition », relète-t-il. Le deuxième enseignement du Président du mouvement « Demain c’est maintenant » est « la défaite des faucons du Palais qui se trouvent dans d’autres sphères et qui pensaient que monsieur Ousmane Sonko allait être condamné et privé de ses droits. Ces faucons-là ont perdu une bataille mais est ce qu’ils ont perdu la guerre, la question reste posée ». L’autre enseignement que tire Mamoudou Ibra Kane de ce verdict du procès opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang sur diffamation, faux et usage de faux et injure cible le Président de la République qui, selon lui, doit « ouvrir le jeu démocratique, il doit libérer davantage l’espace politique en permettant aux sénégalaises et aux sénégalais qui ont des ambitions, qui ont des aspirations pour ce pays, qui ont une vision pour ce pays de pouvoir participer à l’animation du jeu démocratique et à la compétition électorale ».
Le dernier enseignement du journaliste est qu’il « croit très sincèrement que le Président de la République s’il en a l’intention doit renoncer à ce projet de 3ème mandat dont-on lui prête parce que il y va, pour moi, de la paix sociale, du fonctionnement normale des institutions parce que le Président de République a tout simplement, à plusieurs reprises donné sa parole elle est importante voire sacrée. Sa parole pèse été moralement la parole donnée est quelque chose d’essentiel au Sénégal ».
Après tout, Mamoudou Ibra Kane reste convaincu que « ce verdict a des conséquences sur le jeu politique parce que tout simplement je crois que quand on est en démocratie, il faut permettre l’expression libre des citoyens et permettre à ceux qui ont des ambitions de pouvoir s’adresser aux sénégalais parce que en fin d compte ce sont les sénégalais qui doivent décider, choisir leur Président de la République en toute liberté, en toute démocratie et en toute transparence ».
Selon lui, vouloir verrouiller ce jeu démocratique c’est exposer le pays à des tensions et de son point de vue le pouvoir serait dans cette optique en écartant toutes les personnes nourrissant une volonté présidentielle. Une pratique que le régime en place exerce sur l’opposition où certains nombre d’identités remarquables ont été écartés du jeu démocratique.
Toutefois, Ibra Kane précise qu’il ne dit pas que la justice n’est pas en train de faire son travail puis que personne n’est au-dessus de la loi. « Je parle d’un certains nombres de principes qu’exige le jeu démocratique c’est-à-dire qu’il y ait une compétition » comme en 2012 où des personnalités politiques de premières rang avaient pris part à l’élection présidentielle à l’image d’Abdoulaye candidat sortant d’alors, de l’actuel Président de la République, Macky Sall, Idrissa Seck, Moustapha Niasse, feu Ousmane Tanor Dieng, Cheikh Tidiane Gadio et bien d’autres.
Ceci, estime M. Kane, doit pousser Macky Sall, dans on honneur, à jeter un coup d’œil dans le rétroviseur de 2021 pour se rendre compte que ce pays qui aspire vers une démocratie majeure pour ce faire, il faut ouvrir le jeu, permettre la compétition électorale et permettre aux sénégalaises et aux sénégalais qui désire participer à l’élection présidentielle de 2024 de pouvoir le faire en toute liberté et de se soumettre aux suffrages des sénégalais.
Quant à la perspective, le journaliste et président du mouvement « Demain c’est maintenant » ne voit que « des perspectives heureuses si nous nous conformons à nos valeurs, notre histoire, à ce que veut la démocratie, je pense que nous n’avons pas besoins de nous injurier, nous n’avons pas besoin de nous violenter, de nous entre tuer. On a juste besoin de nous vendre nos projets. Chacun à un projet pour le Sénégal et je crois on doit pouvoir s’adresser aux sénégalais qui sont des êtres qui sont censés qui ont montré et démontré à plusieurs reprises leur attachement à la paix, à la cohésion sociale et à la démocratie en réussissant deux grandes alternances en 2000 et en 2012 et même une première alternance avec le départ du Président Léopold Sédar Senghor ». Mamoudou Ibra Kane invite Macky Sall à s’inscrire de cette histoire-là et permettre les sénégalais de vaquer à leurs occupations et ne pas brûler le pays mais plutôt de s’inscrire dans une dynamique de co-constrution comme le prône son mouvement « Demain c’est maintenant ».
Maderpost / Mamadou Ba