Président de la Coalition And Gor Yi Jotna, Me Moussa Diop a annoncé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle de février 2024. L’ancien patron de Dakar Dem Dikk a l’ambition de restaurer l’autorité de l’Etat, d’engager la réforme en profondeur concernant les institutions de la République, mettre sur pied une véritable politique pour la jeunesse, une forte transparence dans la gestion des deniers publics. Non sans oublier, entre autres, l’accès universel et gratuit à l’eau, une équité territoriale. Par ailleurs, il a révélé que s’il est élu président, il va dissoudre l’Assemblée nationale. Parce qu’il considère qu’il n’y a pas de rupture
PRESIDENTIELLE 2024 – Quand la parole publique n’a plus d’importance pour les autorités…
Auparavant, il s’est prononcé sur la sortie de Macky Sall sur le troisième mandat. « Notre Sénégal va mal parce que la parole publique n’a plus d’importance pour des autorités. Pour rappel en 2012 nous nous sommes battus contre un 3e mandat, ramenant le président Wade à la raison. Des personnes en ont perdu la vie alors que c’était évitable. Mais, il faudra quand même qu’on privilégie ce que nous avons le plus précieux c’est-à-dire le Sénégal », dit-il avant d’expliquer : « Nous nous sommes battus ensemble avec le président Macky Sall pour que l’histoire des troisièmes mandats soit une histoire révolue au Sénégal. Un référendum a été fait et ce référendum n’a pas touché le troisième mandat. Je défie tous les juristes de la mouvance présidentielle. Le référendum a touché la durée du mandat quittant le septennat au quinquennat bloqué. Alors ce qui n’a jamais été touché comment ça a pu être changé ? »
Pour répondre à cette interrogation, il a fait remarquer : « On nous parle d’une décision du conseil constitutionnel de 2016. Cette décision-là, j’invite les journalistes à organiser un débat entre moi et 5 juristes de la mouvance présidentielle. Vous ne verrez jamais dans cette décision le mot nombre de mandat. On y parle de la réduction du mandat. Monsieur le président de la République vous avez prêté serment sur un texte qui prévoit 7 ans. Le serment étant plus fort que la promesse vous ne pouvez pas (…). Il faut qu’on ait le respect de la parole publique donnée. Je sais que le pouvoir rend fou si vous ne faites pas attention. »
Pas besoin d’ameuter toutes les rues pour répondre à une convocation
Parlant du fonctionnement du pays, il a dénoncé la justice à deux vitesses. « Aujourd’hui si vous êtes du côté du pouvoir vous ne craignez rien quitte à faire de faux billets. Si vous êtes de l’autre côté c’est du fast-track en matière de procédure. Vous donnez le petit doigt on vous prend la main et on en profite pour vous liquider. Il faudra faire très attention avec ce régime. Le président Sall a totalement changé après avoir été réélu », se désole Me Moussa Diop.
Parlant de Sonko, il a déclaré : « Vous n’avez pas besoin d’ameuter toutes les rues quand vous êtes convoqué au tribunal pour une affaire privée. Vous accusez quelqu’un de quelque chose et ce dernier vous demande d’en apporter la preuve. Pourquoi tout ce grabuge-là ? Quand vous offensez quelqu’un dans un État de droit, il a le droit de vous amener là où la justice se fait. Parce que si vous êtes candidat et que vous ne répondez pas à la justice le jour où vous serez assis on vous fera la même chose. On parlera de jurisprudence. Je pense que cette tension est due par le fait qu’il y’a un troisième mandat en téléchargement et il y’a une tentative de confiscation du pouvoir. Nous nous y opposerons ».
Maderpost / Emedia