Au Sénégal, plusieurs instruments ont été mis en place pour combattre la corruption. Mais, le constat fait par le département d’Etat américain, est loin d’être reluisant.
CORRUPTION – Au Sénégal, la loi prévoit des sanctions pénales pour la corruption des fonctionnaires. Mais, dans son rapport sur les Droits humains publié hier, le département d’Etat américain souligne que le gouvernement sénégalais n’a souvent pas appliqué la législation de manière efficace.
«Les fonctionnaires se livrent fréquemment à des pratiques de corruption en toute impunité. De nombreux rapports font état de la corruption du gouvernement», indiquent les services d’Antony Blinken.
Ils soulignent dans leur rapport, que l’Ofnac a conclu en 2021 que la corruption, les détournements de fonds, les abus de pouvoir et la fraude restaient largement répandus au sein des institutions gouvernementales, en particulier dans les ministères des transports, de la santé et de l’éducation, ainsi que dans les services postaux.
«Les rapports de corruption allaient de la recherche de rente par les bureaucrates impliqués dans les approbations publiques, en particulier dans les industries extractives, aux marchés publics opaques, en passant par la corruption au sein du système judiciaire et de la police», indique le département d’Etat.
Le document a aussi rappelé le scandale de trafic de passeports diplomatiques qui a éclaté en 2021, où deux députés du parti au pouvoir ont «facilité des mariages fictifs afin de délivrer des passeports diplomatiques à des clients payants».
Maderpost / Igfm