Les enseignants vacataires de l’université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) et leur recteur, Mamadou Badji ne sont pas en odeur de sainteté. Sans salaire depuis deux semaines, ce collectif d’enseignants charge le recteur.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – Le collectif des enseignants vacataires de l’Uasz a crié, hier, sa colère et son amertume avant de s’attaquer au Pr Mamadou Badji, recteur des lieux, informe Libération, dans sa parution du jour.
« Nous enseignants vacataires de l’Uasz, sommes réunis pour l’opinion nationale à témoin sur la situation précaire dans laquelle nous vivons », a dit Mme Gertrude Ehamba, leur porte-parole du jour. Selon elle : « depuis l’arrivée de l’actuel recteur, Pr Mamadou Badji, nous évoluons dans des conditions très difficiles, à la limite non-acceptables. Chaque année, nous sommes dans l’obligation d’aller en grève pour être payés. Nous venons de boucler une année anniversaire, c’est-à-dire deux semestres sans avoir touché le moindre sou », malgré plusieurs rencontres avec le recteur. Ces enseignants estiment que le recteur n’honore pas sa parole puisqu’il n’a jamais respecté ses promesses. Ils exigent qu’il procède au paiement de leurs dû, sans délai.
Ce mouvement d’humeur des enseignants vacataires de l’Uasz s’articule autour de 2 axes : la rétention des notes du second semestre ainsi que le boycott de la reprise des cours de l’année universitaire 2022-2023. « Et cela, jusqu’à ce que nous obtenions une satisfaction du paiement intégrale. Le recteur Pr Mamadou Badji ayant lui-même affirmé qu’il ne paye qu’après service rendu, nous lui rappelons que pour notre part, le contrat a été respecté. Nous attendons qu’il en fasse autant, mais aussi et surtout qu’il respecte nos droits afin que nous ne soyons plus dans l’obligation de brandir les muscles pour toucher ce qui nous revient », a conclu Mme Gertrude Ehamba, dont les propos sont rapportés par nos confrères de Libération.
Maderpost / Mamadou Ba