Paris et Washington s’inquiètent, à en croire Africa Intelligence, de la perspective de la candidature du Macky pour un troisième mandat. Consécutif dirions-nous, à la tête du Sénégal.
Plus près de nous, des chefs d’Etat de la CEDEAO, cramponnés aux lambris dorés du pouvoir, prient les Oba, Ogun, Olokun et autres divinités africaines, de voir le Sénégalais faire sauter la clause limitative des mandats, afin de s’engouffrer à leur tour dans la brèche.
La jurisprudence bis repetita leur permettant d’en faire autant.
Quant aux Sénégalais, pas plus informés que les Ricains, Français et frères noirs du continent, ils en sont à donner leur langue au chat.
Voilà, où nous en sommes, à moins d’un an de la présidentielle.
Une providence, pour la dévitalisation de notre démocratie, bien loin aujourd’hui de la figure de proue qu’elle fut dans les temps immémoriaux.
Ne dit-on pas que qui n’avance pas recule ?
Pourquoi dès lors, se scandaliser faussement, de la mystification de la déconstruction, quand on sait tous, qu’il est beaucoup plus question pour ces États, d’assurer la sauvegarde de leurs investissements et intérêts, heurtés par la nouvelle géopolitique africaine, piquée par le virus russe, que de se soucier de notre démocratie.
Le respect scrupuleux de notre système démocratique, tout comme sa consolidation, sont loin d’être les motivations de ces pays occidentaux, chez qui d’ailleurs, le concept de la consolidation démocratique est sujet à discussion.
Le retour de flamme ou enflammé de la carte identitaire poussée par le nationalisme et nourri par le racisme, en dit long sur le débat de fond qui les préoccupe.
Ce d’autant plus, que le réalisme et l’ascension insoutenable de l’économie chinoise, repose sur un régime moins libre.
Que l’on ne s’y trompe pas, Paris, Washington, comme bien d’autres capitales du monde riche en récession, ne pensent qu’à leurs intérêts, et au nouveau monde, qui se dessine, loin de leurs frontières, mais avec l’Afrique.
Mieux que quiconque, elles savent sur qui miser, si elles ne l’ont pas déjà fait. Ce qui revient à dire qu’ils veulent voir leur mise sauve. D’où leur besoin de savoir quelle direction prendra le Macky.
Pendant ce temps, les candidats à la candidature se multiplieront sous le toit de loyers surcotés et extrêmement couteux, dans la pénombre des coûts excessifs de l’électricité et de l’eau.
Chacun ses problèmes nous dira-t-on. Chacun ses intérêts aussi. Mais, personne n’est mieux placé, que le Sénégalais pour savoir ce qui lui manque et de quoi il a besoin, pour ne plus couler dans l’Atlantique ou mourir à Lampedusa.
Le Macky est plus que jamais attendu et il ne le sait que trop bien.
Maderpost / Charles Faye