La présidente nationale sortante de la Coordination des unions diocésaines des associations féminines catholiques du Sénégal (CUDAFCS), Antoinette Guèye, a appelé samedi les membres de cette communauté à promouvoir la stabilité et la cohésion sociale.
RELIGION – « Nous sommes des mamans, nous voulons la paix dans nos familles, dans nos communautés, dans l’Eglise, dans la société où nous vivons, dans notre pays, le Sénégal soyons nous-mêmes des tisseuses de paix ! », a-t-elle notamment déclaré.
Antoinette Guèye a lancé cet appel à Kaolack (centre) à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement des travaux de l’assemblée générale de bilan et de renouvellement des instances de la CUDAFCS, en présence de la ministre en charge de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, Victorine Anquediche Ndeye, de l’Evêque de Kaolack, monseigneur Martin Boucar Tine, du maire de la capitale du Saloum, Serigne Mboup.
Le thème de cette assemblée générale à laquelle participent des femmes issues des sept diocèses du Sénégal, porte sur « Femmes de la CUDAFCS, artisanes de la fraternité humaine pour la paix dans nos communautés ».
« Comment avoir la paix si moi, je ne suis pas tisseuse de paix ? », s’est interrogée Mme Guèye. Elle a insisté sur le fait que le thème choisi « interpelle toutes les femmes, particulièrement celles catholiques, les invitant, chacune à une introspection ‘’pour la promotion de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale ».
Le mandat 2019-2023, qui est arrivé à son terme, a été « spécial » pour toutes les associations de la CUDAFCS. Elle soutient qu’en dépit de l’engagement des membres, de la base au sommet, la pandémie de Covid-19 a fréiné l’ardeur et la détermination des membres à poursuivre le bon travail jusque-là abattu par leurs prédécesseurs.
« Malgré cette pandémie, nous sommes parvenues à intégrer le cercle des vingt-cinq organisations partenaires du projet +Voix et leadership des femmes du Sénégal+ (VLFS), qui a permis de nous renforcer progressivement sur le plan institutionnel et de dérouler des activités avec certaines unions membres de notre coordination », a fait valoir Mme Guèye.
Elle estime que le prochain bureau appelé à être mis en place aura la « lourde tâche » de relever certains défis qui les interpellent notamment l’accès aux projets de développement, le renforcement de l’autonomie des femmes, l’organisation d’activités religieuses et sociales, entre autres, pour booster l’engagement des femmes.
La promotion des droits humains et la prise en compte des couches vulnérables, la lutte contre les violences basées sur le genre, font partie des défis à relever par le prochain bureau de la CUDAFCS, selon sa présidente sortante.
« Nous sollicitons de nos autorités ecclésiales un accompagnement technique et spirituel plus rapproché des organisations des femmes pour une participation responsable et efficace dans la vie de notre église et de notre société », a plaidé Antoinette Guèye.
Des autorités étatiques, les membres de l’association attendent la mise en œuvre de « projets de grande envergure » pour l’ensemble des sept diocèses du pays en vue d’une meilleure prise en charge des besoins des femmes et de la communauté.
Le maire de Kaolack, Serigne Mboup, s’est, de son côté, engagé à accompagner les femmes catholiques à travers des programmes de développement économique.
Maderpost / Aps