Je reste convaincu que d’une manière générale les journalistes sont de grands intellectuels sortis pour la plupart d’une prestigieuse école de formation à savoir le CESTI qui du reste est une fierté pour notre pays le Sénégal. Le journalisme est un « métier art » noble dont la mission est : informer, éduquer et former.
TRIBUNE – De valeureux journalistes font des pieds et des mains pour rester au top et faire ainsi partie de la crème de cette corporation, par contre certains se retroussent les manches pour barboter dans la boue des bas-fonds et c’est dommage.
C’est justement ces derniers qui ont le panache de pourrir mais vraiment pourrir l’atmosphère de notre pays avec cette histoire de troisième mandat
C’est à la limite écœurant de voir ou d’entendre un journaliste poser sur un plateau de télévision ou de radio, la question du troisième mandat. Il faut être un demeuré pour ne pas savoir que la constitution, loi fondamentale à régler notre commun vouloir de vivre ensemble. Il faut rappeler que cette loi fondamentale votée généralement par référendum, est la volonté d’un peuple couchée sur un papier.
Certains journalistes se font le malin plaisir à vouloir se substituer au peuple et à crier au scandale à sa place. Ils oublient qu’en même que le Sénégal est un grand pays de démocratie. Je pense que ces égarés doivent revoir leur copie en se limitant juste à leur mission citée supra.
Nous sommes tous des démocrates et à ce titre n’importe quel sénégalais peut prétendre à la magistrature suprême fut ce t’il président en exercice avec vingt mandats à son actif, sans que cela ne choque personne, parce que tout simplement la constitution est là pour dire le droit au moment opportun.
L’éventuelle candidature du Président actuel, ne saurait être une catastrophe mondiale parce qu’il en le droit et c’est son droit le plus absolu de vouloir redevenir président de la république.
Dans ce contexte le rôle du journaliste au lieu de jouer pyromane, c’est de dire au peuple que monsieur Sall est dans son droit d’après la constitution, et que nul ne peut le lui refuser.
Expliquer que poser une candidature ne veut pas dire être candidat, ce statut ne peut être validé ou non que par le conseil constitutionnel qui nous rappelle ce que le peuple souverain a dit lors d’un referendum.
Respecter sans anicroche la décision de ce conseil est un acte citoyen de haute portée, sinon on frise l’incohérence.
Si par tous les saints le président déposait sa candidature, le journaliste a pour devoir de dire au peuple d’attendre que le conseil se prononce car avant cela ce n’est pas un débat.
Dire au peuple que le conseil peut émettre deux décisions ; une négative et une positive et dans tous les cas de figure, nous n’avons pas le droit de sortir dans la rue et de bruler des pneus, car le pays n’y gagne rien du tout
Quelle que soit la décision du conseil, nous devons l’accepter sereinement et voir juste l’intérêt du pays. A travers la constitution nous avons un calendrier républicain pour toutes les élections. A date échue, cette loi fondamentale donne au peuple l’occasion de dire qui va le dirige dans les cinq années à venir. Est-ce qu’il y a besoin de se crêper les chignons pour élire un président de la république ? je pense que non.
En définitive, en tout état de cause les journalistes de tout bord gagneraient à jouer pleinement leur rôle de modérateur plutôt que de vouloir verser de l’huile sur le feu car ce pays nous appartient à tous.
Au demeurant, les hommes politiques à leur tour savoir qu’ils sont très minoritaires et d’arrêter de voir que leur intérêt personnel au détriment de celui collectif.
Le Sénégal est une terre bénie. Nous n’avons pas le droit de le brûler. De grâce, préservons-le. D’autres Sénégalais naîtront. Soyons sérieux !
Amul Yaakaar Mbeng