On n’oubliera pas de sitôt cette année qui a été marquée par beaucoup de ce qu’on a qualifié de cas de négligences médicales. Des bébés calcinés à Tivaouane, des morts en couches. Ce n’était une année de bonne santé.
RETRO 2022 – Que d’émotions, de condamnations, de tensions… La mort de Astou Sokhna, 34 ans, enceinte de 9 mois a plongé le pays dans l’émoi. Une nouvelle qui a suscité une colère de bon nombre de Sénégalais. Cette jeune femme a perdu la vie à cause de négligence à l’hôpital public Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Il a été décelé un décès par « déni de soins après une longue agonie ». Elle meurt le 7 avril après avoir demandé en vain une césarienne. Ce cas de négligence n’avait pas laissé indifférent les plus hautes autorités de l’Etat, le président de la République au premier chef. « J’ai instruit les autorités compétentes de faire toute la lumière sur les causes du décès afin de situer toutes les responsabilités. Aucun manquement ne sera toléré », avait déclaré le chef de l’État. La pression du corps médical sur l’Etat et la justice et son soutien aux agents de santé mis en cause par des grèves répétées et même des journées sans maternité ou journées sans blouse blanche ont fini par faire reculer le gouvernement et, à la limite, tordre le bras à la justice.
Pressions syndicales, impunité…
Un mois plus tard, le 8 mai plus précisément, un autre scandale est survenu à Kaolack. Il s’agit d’un bébé admis à l’hôpital de Kaolack qui avait été déclaré mort, acheminé à la morgue, avant que l’on ne découvre qu’il était encore vivant. Malheureusement, l’enfant a succombé à sa maladie. Le parquet de Kaolack qui a été informé, avait ouvert une enquête. 3 semaines plus tard, le comble ! 11 bébés sont morts calcinés dans un incendie qui a ravagé l’unité néonatale de Tivaouane et dévoilé les carences du système de santé. Le drame provoqué par un court-circuit était survenu le 26 mai 2022. Un incendie qui avait emporté le ministre de la Santé et de l’action sociale d’alors, Abdoulaye Diouf Sarr, remplacé par Marie Khémesse Ngom Ndiaye. Tel un virus, les cas se propagent et Kédougou prend le relai. Doura Diallo, âgée de 37ans, est décédée en couches. Les faits remontent au mardi 30 août dernier. La pratique de l’embryotomie pour dégager la tête du bébé de 5 kg a été fatale à la dame. Le procureur s’était saisi même du dossier. Le parquet de Kolda avait ordonné une autopsie au lendemain du drame. Comme souvent les condamnations, les appels à la vigilance, les émotions, les promesses de sanctions… mais à la fin, c’est pschitt. Bonne santé pour 2023 !
Maderpost / Emedia