Revenant, hier, lors de sa leçon inaugurale à la Fastef, sur l’importance de l’éducation pour conserver les acquis et relever les défis du futur, le Pr Souleymane Bachir Diagne a souligné l’importance de l’éducation dans le processus de développement d’une société, lit-on dans les colonnes du journal Le Soleil.
EDUCATION – Le philosophe invite à s’inscrire dans une logique de plurilinguisme et le renforcement des langues africaines comme prôné par Léopold Sédar Senghor qu’il cite. « Il faut construire une continuité entre la langue des premiers apprentissages et celle de l’école…et savoir penser dans plus d’une langue et penser de langue à langue » a-t-il préconisé. « La capacité de se décentrer d’une langue à une autre, c’est cela même l’éducation », estime Souleymane Bachir Diagne avant de rappeler la citation d’Achille Mbembé, pour qui « une université décolonisée devrait placer les langues africaines au centre de son projet éducationnel ». C’est pourquoi il a considéré qu’il faut sortir de l’identitarisme et s’inscrire dans la l’ouverture. « Ne vous enfermez pas dans l’identité, mais comprenez que l’éducation est sortie hors de chez soi pour mieux revenir à soi », a lancé le philosophe.
Maderpost / Mamadou Ba