Accusée de manque de compassion pour la députée Amy Ndiaye, hospitalisée après de nouveaux incidents à l’Assemblée nationale, la porte-parole des femmes de Yewwi Askan Wi (Yaw), Maïmouna Bousso, maintient sa position, devant le Jdd.
ASSEMBLEE NATIONALE – « Nous avons pris de ses nouvelles, a-t-elle répété, après leur réplique aux députées de BBY, dans ce dossier. Nos premiers mots ont été de prendre de ses nouvelles, d’espérer qu’elle se porte bien. On ne peut pas encourager qu’un homme lève la main ou même la voix sur une femme. Par contre, vouloir demander aux femmes de Yewwi de cautionner une attitude qui vise à dévaloriser la femme… Soutenir le combat de la femme ne veut pas dire être fumiste. Cela ne veut pas dire qu’on doit soutenir systématiquement la femme même si elle a tort. Les violences physiques ont été causées par des répétitions de violences verbales. »
« Soutenir le combat des femmes ne veut pas dire être fumiste »
Poursuivant, l’opposante a indexé le président de l’hémicycle, Dr Amadou Mame Diop, qui détient « seul la police de l’Assemblée ». « Il a entre ses mains un Règlement intérieur qu’il doit faire appliquer. Il a la possibilité d’organiser (et) d’arrêter les débats. Mais, il ne l’a pas fait. Depuis trois mois, on voyait cette violence au sein de l’Assemblée, qui ne fait que monter. Les gens se font insulter quand ils prennent la parole, se font hurler dessus. Il y en a même qui sont menacés dans les couloirs et aucun acte n’est posé pour rappeler à l’ordre. Au contraire, le président prend parti. Il aurait pu éviter cela », charge-t-elle.
Maïmouna Bousso n’éprouve pas de compassion non plus pour Adji Sarr. « J’estimais qu’elle était séquestrée mais depuis sa dernière sortie, je pense qu’elle est consciente des actes qu’elle est en train de poser » visant à « démolir » un adversaire politique qui est Ousmane Sonko, a-t-elle justifié.
Les deux députés Massata Samb et Mamadou Niang, qui ont battu Amy Ndiaye, sont recherchés par la Division des investigations criminelles (Dic), actionnée par le procureur de la République. Est-ce que vous leur demandez de se livrer à la police ? « Je ne sais pas ce qu’il en est. Certains disent, ils ont fui, d’autres disent qu’ils sont malades. A ce que je sache, ils ont déposé des plaintes et ils sont des ITT (incapacité de travail temporaire) », a-t-elle répondu.
Maderpost / Emedia