Le président américain Joe Biden s’apprête à défendre l’intégration de l’Union africaine au G20. Ce groupe rassemble les dix-neuf économies les plus avancées au monde ainsi que l’Union européenne. L’annonce sera faite la semaine prochaine, lors du sommet États-Unis – Afrique, qui doit démarrer à Washington le mardi 13 décembre.
ETATS-UNIS-AFRIQUE – « Il est plus que temps que l’Afrique ait des sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales », a déclaré Judd Devermont, le directeur exécutif aux affaires africaines du Conseil de sécurité de la Maison Blanche. « Nous avons besoin de davantage de voix africaines dans les conversations internationales à propos de l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité », a-t-il ajouté.
Pour l’heure, seule l’Afrique du Sud fait partie du G20. Washington plaidera donc pour une intégration de l’Union africaine durant ce sommet États-Unis – Afrique qui se tient sur trois jours. Le sujet sera notamment discuté avec l’Inde, présidente du G20 en 2023.
Les États-Unis ne s’en cachent pas: ils souhaitent se rapprocher de l’Afrique alors que la Chine et la Russie y cultivent une influence grandissante. Joe Biden a déjà soutenu, auparavant, la revendication des pays africains à disposer de sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. Il disposera de trois jours pour faire la cour aux chefs d’État du continent réunis à Washington la semaine prochaine, pour ce deuxième sommet États-Unis – Afrique.
Relations amicales entre les États-Unis et le Sénégal
L’administration Biden a plus largement soutenu le rôle diplomatique tenu par l’Union africaine sur le continent, et cultivé des relations amicales avec l’actuel président de l’UA, le chef d’État sénégalais Macky Sall, qui est attendu la semaine prochaine lors du sommet à Washington. Hôte du G20 le mois dernier, l’Indonésie avait par ailleurs invité Macky Sall à y participer à Bali.
Tous les dirigeants des pays membres de l’Union africaine ont été conviés, à l’exception des présidents de transition guinéen, malien, burkinabè et soudanais. Ces pays étant suspendus de l’organisation depuis leur coup d’État. Le premier sommet États-Unis – Afrique qui s’était tenu en 2014, était une initiative de Barack Obama.
Maderpost / Rfi