Le président chinois attendu à Riyad ce mercredi 7 décembre. Xi Jinping entame un voyage de trois jours dans le royaume saoudien où, en plus du sommet bilatéral, il devrait rencontrer les dirigeants de 14 pays arabes et du golfe. Une visite qui risque d’irriter les États-Unis.
RIYAD – Cela aurait pu être la première sortie de Chine post pandémie pour Xi Jinping, selon des fuites de presse au printemps dernier. L’invitation avait été lancée par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman à un moment de fortes tensions entre Washington et Riyad. Finalement, le voyage ne s’est pas fait, mais les tensions entre la monarchie pétrolière et les États-Unis n’ont pas disparu, bien au contraire. Washington accusant Riyad de financer indirectement la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, en maintenant le prix du pétrole à un niveau élevé, relève l’AFP.
Premier client du pétrole saoudien
Dans ce contexte, Xi arrive en Arabie en tant que premier client du royaume : un quart des exportations de brut saoudien sont à destination de la Chine.
Énergie et diplomatie : le président chinois vient renforcer ses liens avec les principaux pays fournisseurs de pétrole, sur un marché devenu imprévisible depuis la guerre en Ukraine. Il vient aussi solidifier le partenariat stratégique global établi lors de sa précédente visite il y a six ans. Ce déplacement pourrait aussi servir de tremplin à une expansion de l’Organisation de Coopération de Shanghai dans la région, souligne le South China Morning Post, en profitant justement du vide créé par les turbulences entre les pays du Golfe et la Maison Blanche.
Opportunité stratégique et commerciale
L’Arabie saoudite et la Chine pourraient signer plus d’une vingtaine d’accords pour une valeur de 110 milliards de riyals (près de 28 milliards d’euros) selon les observateurs. À la clé notamment la coordination des projets Saudi Vision 2030 et Belt and Road – les Nouvelles routes de la soie chinoises.
« Les entreprises chinoises pourraient se voir attribuer des contrats à Neom, ville futuriste en pleine construction, notamment dans le domaine des technologies de surveillance », relève Le Temps. Une extension des relations sino-saoudiennes toutefois limitée sur le plan de la sécurité. Pékin ne peut pas offrir à Riyad les mêmes garanties que Washington sur le plan militaire. L’Iran restant le principal allié de la Chine dans la région.
Maderpost / Rfi