Plus que quelques heures et nous serons scotchés devant nos postes téléviseurs. Priant et consultant marabouts et charlatans pour nos Gaïndés, dans cette Coupe du monde qatari, qui fait couler beaucoup d’encre.
En Occident généralement. Particulièrement en France, où Pap Ndiaye n’est pas passée lettre morte à l’académie raciale. Mais Paris n’est pas Londres, comme dira l’autre. On peut y faire la leçon et ne point l’appliquer.
Rishi Sunak ne nous le fera pas dire.
Mais revenons à nos balles. Jouer sans Sadio et se défaire de la « manédépendance. » Voilà les schémas du Mondial, entre autres, l’écueil batave, auxquels seront confrontés Coach Cissé et ses joueurs.
Faire sans Nanthio, le martien 22 point zéro. Facile à dire, difficile à faire. Il faut cependant s’y faire. Ils n’ont pas le choix, de toute façon !
Tout comme nous autres, appelés à soutenir nos gaïndés, quoiqu’il arrive, dussions-nous avaler du Maalox. Ce sera pour la bonne cause.
Comme celle de militer pour une presse libre, non bâillonnée par un sceau de confidentialité, dont l’usage du secret dépasserait, hélas, les fins justifiant son cachet. Au nom de quoi des actes illégaux, des bavures, des dysfonctionnements graves voire de basses combines seraient-ils soutirés du champ du journaliste d’investigation ?
Qu’à cela ne tienne, le journaliste et le technicien des médias sont tenus par le Code de la presse dont l’article 5, sans équivoque, encore que sa chute confuse rappelle l’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution, confond chaque jour que Dieu fait, les journalistes dans leur pratique quotidienne du traitement de l’information.
On ne devrait pas livrer et à raison par exemple l’enquête du lutteur dealer ou dealer lutteur, ou celle sur les coucougnettes de Sweet Beauty savamment distillées, ou encore les minutes de l’instruction d’El Phénoméno Sonko. Les cellules ne suffiraient plus, encore heureux qu’il y ait maintenant le bracelet électronique.
Moralité, dans nos pays, ce n’est pas tant les faits et leurs précisons qui importent, mais le cadrage juridique pour ne pas dire le juridisme et sa forme principielle. Résultat, le message n’est pas plus important que le messager. Aujourd’hui, Pape Alé Niang en fait les frais, demain ce sera au tour d’un autre journaliste. C’est clair, le quatrième pouvoir est en souffrance.
Maderpost / Charles Faye