Le chanteur et compositeur sénégalais Baaba Maal a dit toute sa fierté d’avoir participé en tant qu’acteur et chanteur au film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ projeté au cinéma ‘’Pathé Dakar’’.
CINEMA – ‘’C’est à l’honneur de mon pays et du continent, on ne peut pas être plus fier que ce que l’on a ressenti en voyant l’image que l’on donne de l’Afrique dans ce film. Je suis très honoré de faire partie de cette deuxième édition de Wakanda forever : Black Panther”, a dit l’artiste sénégalais, vendredi.
Il s’exprimait lors d’une séance de projection spéciale organisée par l’Agence culturelle africaine fondée par la Sénégalaise Aminata Diop Johnson du ‘’Pavillon des cinémas d’Afrique’’ du festival de Cannes en France.
Le film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ produit par les ‘’studio Marvel’’ très attendu par les cinéphiles a fait sa sortie mondiale ce 11 novembre et distribué au Sénégal par ‘’Les films 26’’.
Baaba Maal avait déjà participé à la bande originale son du premier opus à succès sorti en 2018 et réalisé par l’Américain Ryan Coogle qui a aussi signé le scénario avec son compatriote Joe Robert Cole.
‘’C’est un honneur pas seulement de Baaba Maal, mais du Sénégal et de l’Afrique parce que si on entend la musique, on sait que c’est le Sénégal, les percussions, les voix et même les bruitages’’, s’est réjoui le lead vocal du Dandé Lenol.
Pour Baaba Maal, le premier opus de ‘’Black Panther’’, « représente une Afrique, je ne dirais pas utopique, mais c’est une très belle Afrique qui a été montrée avec toutes les opportunités du futur surtout en matière technologie ». On n’en a beaucoup besoin.
Dans ce deuxième opus qui rend hommage à l’acteur Tchalla, roi du Wakanda interprété par l’Américain Chadwick Boseman décédé en août 2020, la culture africaine y est très présente dans ces costumes, dans l’organisation sociale du royaume de Wakanda.
Cette culture africaine est aussi dans les parures portées par les acteurs.
Selon Baba Maal, ‘’Black Panther 2’’ est un film sur ‘’la bravoure’’ et le ‘’dynamisme’’.
‘’C’est un film de combat, mais c’est un combat positif, c’est une histoire éclatante qu’on retrouve partout en Afrique’’, a-t-il ajouté.
Baaba Maal a participé à plusieurs scènes du nouveau film en tant qu’acteur d’abord lors de la procession funèbre organisée tout pour honorer la mémoire du roi Tchalla.
L’artiste, tout de blanc vêtu, comme tous les acteurs sur une des séquences, est debout à côté de la reine Ramonda (Angela Bassett) lors d’une cérémonie sacrée, entonnant de sa voix grave un rythme sénégalais faisant référence à la mort.
‘’Massamba Diop (percussionniste du Dande Lenol) est venu avec une idée formidable sur ces quelques secondes de la séquence, avec un rythme sénégalais disant +si un serpent te mord, tu penses à la mort+, c’était un rythme triste’’, a expliqué l’artiste.
Cette séquence du film est aussitôt suivie d’une scène de joie, car estime Baaba Maal ‘’Chadwick n’a jamais voulu que les gens soient tristes. On a célébré dans la joie sa mort, car il voulait qu’on ait de l’espoir, c’est pourquoi on a enchainé avec la danse’’.
Au milieu du film, la voix de l’artiste sénégalais a à nouveau entonné des envolées lyriques inspirées du Yéla, la musique traditionnelle pulaar pour marquer le retour de la reine dans le royaume de Wakanda.
La musique ‘’Wango arti’’ de Baaba Maal qui renvoie à la bravoure, à la jeunesse est aussi entendue dans une autre séquence du film où le tama de Massamba Diop résonne à nouveau.
Il estime qu’avec cette expérience Massamba Diop a réussi à transcrire le tama en regardant le film, ‘’ce qu’il n’a jamais fait auparavant’’, lance-t-il.
‘’Il s’agissait de regarder le film est de comprendre les sentiments et de le traduire en musique’’, dit Baaba Maal qui est disposé à continuer à faire du cinéma en tant qu’acteur ou musicien.
L’artiste estime que le cinéma africain doit aujourd’hui ‘’capitaliser toute cette ouverture’’.
Le film ‘’Black Panther : Wakanda forever’’ comme le premier volet met en scène des héros noirs, mais cette fois les villes de tournage sont bien réelles avec Haïti et Porto Rico.
L’histoire est aussi une continuité du premier film, car le royaume se trouve un nouveau Black Panther en la personne de Shuri, la petite sœur de Tchalla, le roi décédé.
Le film met en avant des femmes qui se battent pour protéger leur royaume riche en uranium très convoitée par les pays occidentaux.
La saga américaine garde la beauté de ses images et de sa mise en scène et fait un clin d’œil à l’histoire des Amérindiens.
En dehors de Baaba Maal, des chanteurs nigérians et américains dont Rihanna ont signé la bande originale du film.
Les cinéphiles venus nombreux pour cette première projection du film à Dakar ont participé au tirage au sort d’un billet d’avion offert par ‘’Air Sénégal’’.
Maderpost / Aps