La couverture médiatique de l’audition du leader du Pastef, demain jeudi, dans l’affaire du viol présumé qui l’oppose à Adji Sarr, ne comporte pas de particularités pour la presse. Mamadou Thior du Conseil d’observation des règles d’éthique et de déontologie (CORED) a été interpellé sur la question, dans le cadre d’une déclaration de la Coordination des associations de presse sur la situation que traverse le secteur, informe Seneweb.
PRESSE – Selon lui, la presse a couvert pas mal d’événements, même mortels. Par rapport à l’audition de Sonko, il faut faire un travail professionnel, conformément aux règles journalistiques. Il ne s’agira pas de réinventer la roue. « Soyez factuels. Sur le terrain, on rapporte les faits, on ne mélange pas les genres. On ne doit pas verser dans l’exagération ; le choix des mots est important. S’il y a une peur ambiante, le rôle du journalisme n’est pas d’en rajouter », conseille-t-il.
À l’en croire, aujourd’hui, la crédibilité de la presse est en jeu. « Parfois, on lit des reportages et on se demande si les journalistes ont couvert le même événement ».
Pour lui, il faut aussi suivre les injonctions des forces de l’ordre et de défense qui font leur travail. « Je ne pense pas qu’un policier ou gendarme puisse s’en prendre à un professionnel des médias sans raison. Il faut porter le gilet de presse, la carte nationale de presse pour être identifié de loin ».
Sur la même lancée, Ibrahima Lissa Faye, le président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL) demande aux forces de l’ordre de faire leur travail, mais de laisser les journalistes faire le leur. « Les journalistes se plaignent de la brutalité des policiers », dénonce-t-il. Avant d’inviter les confrères à avoir des postures responsables ; aux patrons de presse de veiller à mettre sur le terrain des journalistes qui ont leur carte nationale de presse.
« Les autorités de la défense doivent donner des instructions à leurs éléments pour que ceux qui auront leur carte de presse soient libres de faire leur travail sans être la risée d’un quelconque camp », a conclu Ibrahima Lissa Faye.
Maderpost / Seneweb