Alors que s’ouvre ce mercredi le procès du massacre de 2009 au stade de Conakry, dans l’entourage de Moussa Dadis Camara, c’est l’incompréhension. Rentré en Guinée il y a quelques jours pour participer au procès, il a été incarcéré mardi soir avec d’autres co-accusés. Une mesure dénoncée par un des avocats de la défense.
CONAKRY – “A la veille d’un procès, on ne peut pas appeler les accusés, leur dire : “bon écoutez, on vous envoie en prison“. Il n’y a aucun type de détention, mais hélas, nous avons été incompris. Ils ont assumé, finalement, ils ont conduit nos clients en prison pour l’ouverture du procès“, explique maître Salifou Béavogui, avocat de Claude Pivi, alias “Coplan”, ancien ministre en charge de la sécurité du président. Il avait l’autorité sur la garde présidentielle. Il ne se serait pas rendu au stade, mais différents témoignages le mettent en cause avec ses hommes dans des méfaits dans les quartiers alentour.
Une douzaine d’hommes seront jugés pour leurs agissements il y a 13 ans. Parmi eux, des anciens ministres et hauts gradés de l’armée. Un moment longtemps attendu par les familles des victimes qui attendent d’obtenir justice.
“Tout le temps, on demandait à ce qu’Alpha Condé accepte de les mettre en congé, jusqu’au moment où la justice va donner son verdict. Aujourd’hui, c’est le moment. Ils sont à la maison centrale, je pense que l’on commence à avoir la vérité, espérons que ça va aller et que cette vérité toute la Guinée va l’apprendre“, explique Asmaou Diallo, présidente de la principale association de proches des victimes.
Les accusés sont mis en cause pour des actes d’assassinat, violences sexuelles, pillages, arrestations et torture commis le 28 septembre 2009.
Karim Khan, procureur de la CPI, est attendu à l’ouverture de ce procès qui aura lieu dans le nouveau tribunal construit pour l’occasion dans le centre de Conakry.
Maderpost / Africanews