Passez-moi la pommade, la pilule ne passe pas. Excusez du peu, mais, comme me le dit souvent Tons Dudu, il faut appeler un chat un chat. Surtout en ces temps de grisailles politiques, larmoyant dans un torrent d’eaux pluviales débordant la lie de leurs gouttes d’inondation. Il y a de quoi, effectivement, se sentir mal dans sa peau. Totalement déboussolé, pris à contre-pied, par un peuple féru de foot et extraordinairement efficace dans les temps additionnels. Il n’y a pas meilleurs que les Sénégalais, en termes de bascule. Détenteurs de leurs cartes de vote, ils savent attendre, sourire en coin, pour inscrire le but en or. D’aucuns ne l’ont peut-être pas suffisamment compris, à moins qu’ils veuillent tout ignorer de lui, jusqu’à ses désirs. Mais ça, ce n’est pas mon problème. Chacun le sien, même si c’est un gros problème. Voilà que certaines voix s’étonnent que nous soyons toujours sans Premier ministre ? Je ne vois pas pourquoi, d’autant que cela fait huit mois, que le Macky a fait réintroduire le poste de chef de gouvernement, avec la loi adoptée en mode fast-track, pardon en procédure d’urgence, le 10 décembre 2021. Suffisamment au fait de la méthode présidentielle et son sens de l’organisation, on ne devrait pas se surprendre à s’étonner, d’un modus operandi qui a fini de renseigner tout le monde sur notre “Prési”, certainement fan de René Descartes. J’en vois qui ne sont pas d’accord avec moi, mais quand on a un régime aussi présidentialiste que le nôtre, avant que Yewwi et Wallu ne viennent y mettre la pagaille, on ne peut que croire que ce que pense le président de la République fait de lui ce qu’il est. Seul habilité à décider de tout et sur tout, comme aiment à le crier sous les toits les rampants. Cela dit, l’erreur peut lui être fatale et c’est ce qui semble être arrivé au champion toutes catégories de Benno Bokk Yakaar. Même s’ils font mine d’avoir à peine été touchés au foie par le violent uppercut de l’inter-coalition. Groggy et désormais dos au mur, l’antécédent constant, qui était dans la certitude, doit maintenant faire dans la rectitude, sans tenir compte de la promptitude. Le séisme législatif a trop fait de mal, pour que les dégâts opérés dans les rangs, au nom d’un agenda inconnu, aussi bien des siens que des Sénégalais, pour que le Macky se permette de commettre un mauvais calcul de plus. Pris à son propre piège, obligé de discuter et de négocier, il ne peut que prendre le temps de faire le tour, et de la maison Bokk Yakaar qui bout d’impatience, et du personnel politique et ce de tout bord, même si El Phenomeno Sonko crache sur le morceau. C’est le prix à payer, pour s’assurer une gouvernance tranquille et une reconversion dorée dans la fournaise new yorkaise. C’est ce qu’on appelle avoir la pilule sous la gorge. Cela dit, un Macky touché reste un Macky téméraire. Le duel ne fait que commencer. Charles FAYE ]]>
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