Les différentes coalitions en lice pour les élections législatives du 31 juillet prochain ne profitent pas assez des opportunités offertes par les réseaux sociaux, ce qui se traduit notamment par l’inexistence de contenus spécialement dédiés à la campagne électorale, estiment des consultants en nouveaux médias. CAMPAGNE ELECTORALE – Les réseaux sociaux ne sont qu’une “caisse de résonnance” pour les différents candidats et coalition en lice pour ces législatives, analyse Sahite Gaye, enseignant au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), l’école de journaliste de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. “De manière globale, analyse-t-il, les réseaux sociaux sont utilisés pour servir de caisses de résonnance. En ce sens, beaucoup de pratiques qui se font sur le terrain sont utilisés sur les réseaux sociaux“. Sahite Gaye estime que dix jours après le démarrage de la campagne, le 10 juillet dernier, les pratiques sur les réseaux sociaux “sont presque identiques“, d’une coalition à une autre. “Il s’agit principalement, pour les différentes coalitions, de relier les informations, de partager les supports de communication et de mobiliser“, dit-il. L’enseignant en nouveaux médias relève toutefois une spécificité avec l’utilisation du réseau social Tik Tok par la coalition Aar Sénégal (Alternative pour une Assemblée de rupture). Il note surtout “une floraison des fake news sur les réseaux sociaux durant cette campagne“. “Il n’y a pas de travail de postproduction qui est fait pour avoir un contenu spécialement dédié aux réseaux sociaux’’, estime de son côté Mountaga Cissé, par ailleurs de l’agence “SimTech“, spécialisée dans la diffusion multimédia. L’ingénieur en informatique désigne par là un contenu “pas très long, de moins de cinq minutes, avec des écritures, de l’animation, etc.” Selon Mountaga Cissé, “aucun des candidats ne l’a fait jusque-là, alors que c’est une bonne stratégie de communication“, alors même que les différents candidats ou coalitions ne font dit-il que reprendre ce qui est diffusé à la télévision ou sur le terrain. “Ils ne mesurent pas les opportunités que leur offrent les réseaux sociaux. Ils se limitent seulement à un usage classique que les gens en font, c’est-à-dire partager des contenus du terrain. Il n’y a pas de stratégie marketing carrément définie“, insiste l’ingénieur en informaticien. Il considère que les différents candidats, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, “sont encore loin de se comporter comme des influenceurs“, au regard de l’utilisation qu’ils font de Tik Tok, Facebook, Instagram, Twitter ou YouTube. Le fait est que “chaque coalition a des stratégies différentes de communication sur Internet’’, une différence qui se voit au sein même de l’opposition par exemple, en fonction des profils des uns et des autres, ajoute-t-il. La coalition Yewwi Askan Wi, pour ne donner que cet exemple, “a reconduit la même stratégie” utilisée par Ousmane Sonko lors de la campagne pour la présidentielle de 2019, consistant à diffuser ses activités en live dès leur démarrage, y compris la caravane, pour rendre compte en direct de ce qui se passe sur le terrain. “Cela avait plus ou moins payé en 2019“, analyse l’ingénieur en informatique. La caravane de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a aussi repris la stratégie de Macky Sall en 2019, consistant à partager “les meilleures photos” de ses activités et des capsules vidéos. “Cela avait aussi porté ses fruits. Les gens n’étaient pas submergés de contenus, car ils étaient tirés sur le volet et pouvaient toucher de potentiels électeurs“, constate Mountaga Cissé. Maderpost / Aps]]>
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