La situation politique agitée intéresse les Américains, voire d’autres chancelleries, qui demandent á leurs ressortissant de redoubler de vigilance face aux potentielles manifestations qui pourraient survenir avant et après les législatives du 31 juillet prochain. POLITIQUE – Comme toujours, parce que la formule est payante, les partis politiques, coalitions de formations politiques et leurs membres, portent sur la scène internationale le « combat de la démocratie sénégalaise ». Me Abdoulaye Wade, troisième président du pays, l’a fait sous l’ère Abdou Diouf, les partisans d’Ousmane Sonko, pourtant perçu comme un nationaliste, le font, écrivant aux sénateurs américains et au Premier ministre canadien, Trudeau. Le moins que l’on puisse dire, est que leur démarche trouve écho, même s’il est à préciser que leur initiative fait plus objet d’accusé de réception que de prise de position en leur faveur. La diplomatie ayant son langage, il est difficile de penser que les chancelleries iront plus loin. Il reste cependant que les conseils de ses mêmes chancelleries á leurs compatriotes démontrent leur attention, voire leurs craintes. Il en fut ainsi en janvier 2012, quand le Secrétaire d’Etat Us informa les ressortissants américains sur le danger de la destination sénégalaise jusqu’au mois de mars de la même année, c’est-à-dire après le deuxième tour de la présidentielle. Nous n’en sommes pas là (encore ?) en 2022, mais l’on s’inquiète du côté du pays de l’oncle Sam des débordements qui pourraient survenir, ce au point d’inviter les Américains établis au Sénégal à redoubler de vigilance. Les organisations du secteur privé avec capitaux étrangers opérant au Sénégal « doivent être conscientes des manifestations et s’attendre à ce que les troubles se poursuivent pendant les élections », relève une source américaine. C’est ainsi qu’il est demandé par exemple aux citoyens américains de « se préparer à la violence électorale ». « Pendant les manifestations, encouragez les employés à travailler à domicile si possible. Les employés doivent également identifier des itinéraires de voyage alternatifs pour tout déplacement essentiel en cas de manifestations ou de fermetures de routes. Évitez toutes les manifestations, car même les rassemblements pacifiques peuvent rapidement devenir violents ». Des conseils d’usage, comme il en est toujours devrait-on préciser aussi. Toutes les chancelleries le font. C’est ainsi qu’il est conseiller de préparer les employés « aux potentielles violence tout au long du cycle électoral en élaborant un plan de préparation aux situations d’urgence » et d’assurer que les « employés connaissent les numéros de téléphone d’urgence et comprennent comment communiquer en cas d’urgence » Les Américains conseillent aux employés de s’inscrire au Smart Traveler Enrollment Program (STEP) pour recevoir des alertes de sécurité de l’ambassade des États-Unis. Mieux, les organisations du secteur privé opérant au Sénégal doivent également se préparer aux défis logistiques associés aux manifestations et aux élections du 31 juillet. Anticipant sur les législatives du 31 juillet, il est demandé aux Américains de se « préparer à d’éventuelles fermetures de routes et d’entreprises locales pendant les élections et pendant les manifestations, qui peuvent se poursuivre après le jour du scrutin ». Des mesures d’usage que d’autres chancelleries dignes de ce nom recommanderont á leurs ressortissants, ce d’autant que « les résultats du vote peuvent prendre plusieurs jours à être annoncés et pourraient être contestés par les candidats et les partis ». Se préparer donc en conséquence aux « potentielles tensions politiques persistantes après les élections ». Les Sénégalais qui avaient opté pour une deuxième alternance en 2012 et réélu dès le premier tour, le 25 février 2019, le Président Macky Sall pour un… deuxième mandat, pensaient certainement avoir envoyé dans les calendes grecques les raisons de crainte de manifestations violentes. Il faut croire que non, ce d’autant qu’il s’en trouve qui théorise un troisième mandat du Président Macky Sall, avant même la tenue des législatives du 31 juillet (???). Et que d’un autre côté, on appelle quasiment au combat de rue. Quand on sait que le Sénégal est suivi pour des raisons aussi évidentes qu’il est plutôt connu pour sa stabilité politique, la cohésion nationale, le dialogue islamo-chrétien – modèle dans le monde – que pour sûrement son statut nouveau de pays producteur de gaz et pétrole, on ne peut qu’être averti. Maderpost ]]>
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