Après la sortie du chef de l’État à l’occasion de la remise du cahier de doléances des centrales syndicales mardi dernier, c’est un débat qui surgit à nouveau sur les recrutements de Guy Marius Sagna à la ville de Dakar comme conseiller technique chargé des affaires sociales et du capitaine Touré, comme conseiller technique chargé des questions de sécurité. Deux recrutements qui ont en effet secoué l’actualité ces derniers jours. Mais qu’en disent la loi et les dispositions de la fonction publique locale ? RECRUTEMENT – Mbagnick Ndiaye : « Les maires de ville ne peuvent pas se permettre de recruter à l’emporte-pièce » Le Président Sall a indiqué qu’un maire qui ne respecte pas l’organigramme de la mairie risque la révocation. Et tout le monde y a vu une réponse aux recrutements de capitaine Touré et Guy Marius Sagna par Barthélémy Dias. Ces propos du chef de l’Etat sont confirmés par l’administrateur civil en retraite, Mbagnick Ndiaye. « Il y a le décret du 2020-30 qui fixe l’organigramme des mairies, des communes chefs-lieux de région et des mairies de ville. Cet organigramme décrit le nombre de postes qu’il faut pourvoir et la qualité des agents. Et tout maire qui va à l’encontre de ce décret court le risque d’être démis de ses fonctions. On ne peut pas contredire un texte de la République tel qu’un décret tout en étant maire », a-t-il soutenu, hier, sur les ondes d’iRadio. L’ancien gouverneur de Saint-Louis de poursuivre : « C’est dire simplement que les maires des communes chefs-lieux de région et les maires de ville ne peuvent pas se permettre de recruter à l’emporte-pièce, n’importe comment, n’importe qui et n’importe quand. Voilà l’explication légale. Le décret est pris en application de la loi 2013-10 portant Code général des collectivités territoriales. S’il ne revient pas sur la décision de recruter ces deux agents, le maire de Dakar risque d’être démis de ses fonctions ». Ngouda Mboup : « Les collectivités s’administrent librement » Interpellé sur la question, le constitutionnaliste Ngouda Mboup prend le contrepied de l’ancien gouverneur. L’enseignant à l’Ucad rappelle que les Collectivités territoriales « s’administrent librement ». Par conséquent, a-t-il fait savoir, le chef de l’Etat ne peut pas s’immiscer dans leur mode de fonctionnement. « Le Président Macky Sall n’a pas à gérer le fonctionnement interne des Collectivités territoriales. Le principe de libre administration des Collectivités territoriales est un principe à valeur constitutionnelle prévu par l’article 102 de la Constitution », a-t-il précisé. Rappelant le mode d’élection des maires, au suffrage universel direct, le président de Comité scientifique d’Africa Jom Center conseille au Président Sall de « s’occuper d’autres choses et de laisser les maires travailler tranquillement ». Pour lui, si contentieux il y a sur ces recrutements, il devrait être réglé par la justice. Maderpost / Emedia et Dakaractu]]>
à la une
- Sénégal-Russie, entretien téléphonique entre Diomaye Faye et Poutine
- Sandiara, un gang de voleurs de motos Jakarta démantelé
- Biennale, ABV apporte sa touche « Quand l’Afrique nourrit le monde »
- Arcop-Aser, la Cour suprême a rendu son verdict
- L’officialisation de la victoire de Pastef au menu des quotidiens
- Nouvelle majorité au Parlement, de l’urgence du budget du Sénégal ! (Par Magaye Gaye)
- Division spéciale de cybersécurité, Moustapha Diakhaté convoqué ce vendredi
- Législatives 2024, Pastef rafle 130 des 165 sièges (résultats provisoires officiels)