RUSSIE-UKRAINE – Les points essentiels :
►Un
nouveau round de pourparlers a eu lieu mardi à Istanbul.
Moscou a déclaré mercredi ne rien y voir de « prometteur », après les avoir qualifié la veille de «
significatifs » et s’être engagé à réduire «
radicalement » son activité militaire dans les régions de Kiev et Tchernihiv,
►De son côté, l’Ukraine reste
méfiante et demande un
accord international garantissant sa sécurité, alors que la ville de Tcherniguiv a été lourdement bombardée dans la nuit et que la situation humanitaire s’aggrave.
►Le prochain cycle de négociations ne reprendra pas ce mercredi. Les Occidentaux déclarent qu’il n’y doit pas y avoir de relâchement de leur position vis-à-vis de la Russie.
►Les forces ukrainiennes ont repoussé les attaques russes vers
Brovary, à l’est de Kiev, au cours des dernières 24 heures. Elles affirment également avoir repris la ville
d’Irpin, en banlieue de Kiev, lundI.
► Au moins
5 000 personnes sont mortes à Marioupol, ville assiégée par la Russie depuis plusieurs semaines, selon une responsable ukrainienne. L’ONU cherche à mettre en place un «
cessez-le-feu humanitaire ». Un immeuble administratif a été bombardé mardi à
Mykolaïv, neuf personnes au moins ont été tuées.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
11h09 : Le PAM fournit une aide alimentaire à un million de personnes
«
Des camions, des trains et des camionnettes livrent aujourd’hui de la nourriture aux personnes les plus vulnérables dans tout le pays et davantage de convois (humanitaires, ndlr) sont attendus dans les prochains jours », assure l’agence onusienne dans un communiqué.
Selon le PAM, «
plus de 6,5 millions de personnes » sont déplacées à l’intérieur de l’Ukraine et l’accès à la nourriture représente «
l’une des trois principales préoccupations » de la population, avec la sécurité et l’approvisionnement en carburant.
10h31 : La Russie constate l’émergence d’un marché noir du médicament
Le gendarme sanitaire russe dénonce l’émergence de marchés de revente illégale en ligne de médicaments, certains produits n’étant plus disponibles depuis les sanctions internationales imposées à cause de l’offensive en Ukraine.
Ces sanctions et la crainte de pénuries ont provoqué une ruée dans les pharmacies de nombreuses régions de Russie, malgré les appels du ministère de la Santé à ne pas faire de stocks à domicile et l’assurance que le pays disposait d’assez de médicaments étrangers pour lesquels il n’y a pas d’équivalent russe.
10h31 : Un juge norvégien dirigera l’enquête de l’ONU sur les violations russes
Erik Mose, un ancien juge à la Cour suprême de Norvège et à la Cour européenne des droits de l’homme, qui a également présidé le Tribunal pénal international pour le Rwanda, a été nommé président de la commission d’enquête internationale indépendante nouvellement créée.
10h14 : Le chef de l’AIEA visite une centrale dans le Sud
«
Je me trouve dans la centrale d’Ukraine du sud pour rencontrer des responsables gouvernementaux et le personnel ukrainien », a écrit Rafael Grossi dans un tweet accompagné de photos le montrant serrant la main d’employés du site dont il a salué «
l’endurance ».
«
Il est vital d’être sur le terrain pour fournir un soutien efficace en cette période extrêmement difficile », a-t-il ajouté.
10h11 : La situation humanitaire continue de s’empirer et le scepticisme prédomine en Ukraine
Les troupes russes semblent certes avoir opéré un repli au nord de Kiev, mais selon les renseignements britanniques, il ne s’agit que d’
un repli tactique en Biélorussie et en Russie. Un repli qui doit permettre aux troupes russes de se réorganiser et de se réapprovisionner.
Si, à Kiev, la situation est relativement calme, la ville de
Tcherniguiv a été bombardée toute la nuit selon le gouverneur de la région, et ce, malgré l’annonce faite la veille par Moscou d’une réduction de son activité militaire dans cette zone. Les frappes se poursuivent donc, à
Lougansk, mais aussi dans des localités proches de
Kharkiv, ou encore à
Lyssy Tchansk, localité également située dans l’est de l’Ukraine, où des
quartiers résidentiels ont été visés.
La situation humanitaire est particulièrement catastrophique à
Marioupol, ville littéralement assiégée par les troupes russes. Aucune opération d’évacuation des habitants sur place n’est envisageable, selon le président français Emmanuel Macron.
10h01 : Rien de « prometteur » ni de « percée » dans les pourparlers russo-ukrainiens, déclare le Kremlin
«
Pour l’instant, nous ne pouvons pas faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d’une percée quelconque. Il y a beaucoup de travail à accomplir », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, douchant les espoirs de progrès décisifs dans les négociations.
Il a néanmoins qualifié de «
positif » le fait que la partie ukrainienne ait «
enfin commencé à formuler de façon concrète ses propositions et à les mettre par écrit ».
«Nous évitons soigneusement de faire des déclarations publiques sur le fond » des sujets faisant l’objet des pourparlers, car
« nous croyons que les négociations doivent se dérouler » discrètement, a-t-il ajouté.
09h48 : La Russie jugée sur « les actes, pas les annonces », souligne Paris
La porte-parole de la diplomatie française a également estimé que Moscou pouvait chercher à «
gagner du temps » en «
jouant le jeu de la négociation ».
Il faut être très prudent dans l’évaluation des avancées de la négociation », ainsi que des annonces de «
réduction radicale » de l’activité militaire russe à Kiev et Tcherniguiv (nord), a relevé Anne-Claire Legendre sur la radio France Info.
09h29 : L’armée ukrainienne reprend le contrôle d’une autoroute stratégique dans l’Est
L’armée ukrainienne a repris le contrôle d’une autoroute stratégique reliant Kharkiv à Tchougouïv, dans l’est de l’Ukraine, ont constaté des journalistes de l’AFP.
«
La route était sous le feu des forces russes qui y ont tué des civils. Nous les avons repoussées à une dizaine de kilomètres plus au nord », a affirmé sur place à l’AFP un commandant de la 92e brigade de l’armée ukrainienne.
Cette autoroute stratégique reprise mardi relie Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, à Tchougouïv, une ville de 30 000 habitants située à 50 kilomètres au sud-est.
09h10 : Après une année faste, le russe Rusal s’attend à un 2022 difficile face aux sanctions
Le géant de l’aluminium Rusal a enregistré des profits record en 2021 mais, à cause des sanctions prises après l’offensive russe en Ukraine, l’année en cours s’annonce plus qu’incertaine, relève le groupe.
Le chiffre d’affaires 2021 a bondi de 40% par rapport à 2020, atteignant 11 994 milliards de dollars contre 8 566 milliards un an plus tôt, relève Rusal dans un communiqué sur ses résultats. Le bénéfice net est lui passé de 759 millions à 3 225 milliards en devise américaine.
09h00 : Moscou ramène sur Terre deux cosmonautes russes et un astronaute américain
La capsule Soyouz MS-19, qui transporte les Russes Anton Chkaplérov et Piotr Doubrov, ainsi que l’Américain Mark Vande Hei, s’est détachée de l’ISS à 07h21 TU comme prévu, a indiqué l’agence spatiale russe Roscosmos.
L’atterrissage doit avoir lieu à 11h28 TU dans le sud-est du Kazakhstan, selon la même source.
08h46 : Le nombre de réfugiés ukrainiens a franchi la barre des quatre millions
Au total, 4 019 287 Ukrainiens -essentiellement des femmes et des enfants- ont quitté le pays pour fuir la guerre déclenchée par la Russie, selon le chiffre actualisé du site dédié du HCR. La Pologne accueille à elle seule plus de 2,3 millions de ces personnes.
08h34 : En Chine, Lavrov annonce un ordre mondial plus « juste »
«
Nous vivons une étape très sérieuse dans l’histoire des relations internationales », a déclaré le chef de la diplomatie du Kremlin, au début d’un entretien bilatéral avec son homologue chinois, Wang Yi.
«
Je suis convaincu qu’à l’issue de cette étape, la situation internationale sera nettement plus claire, et que nous, ensemble avec vous, et avec nos partisans, nous dirigerons vers un ordre mondial multipolaire, juste, démocratique », a-t-il lancé au ministre chinois.
08h17 : Varsovie appelle l’Union européenne à introduire un impôt sur les hydrocarbures russes
«
J’appelle aujourd’hui la Commission européenne à établir un impôt sur les hydrocarbures russes afin que le commerce et les règles économiques sur le marché unique européen fonctionnent de manière équitable », a dit le président Morawiecki à la presse.
08h01 : La ville de Tcherniguiv « bombardée toute la nuit » selon le gouverneur, malgré les promesses russes
«
Tcherniguiv a été bombardée toute la nuit » avec de l’artillerie et des avions, a annoncé sur Telegram le gouverneur Viatcheslav Tchaous, précisant que des infrastructures civiles avaient été détruites et que la ville se trouvait toujours sans eau ni électricité.
Cette ville, qui comptait 280 000 habitants avant la guerre, est «
sans communications et on ne peut plus les réparer », a-t-il ajouté à la télévision, évoquant également des frappes sur Nijyne, dans la même région.
07h54 : En Allemagne, l’accès à l’emploi des réfugiés ukrainiens s’organise à la hâte
3,8 millions d’Ukrainiens, soit environ un dixième de la population, ont déjà quitté leur pays après l’invasion russe. La Pologne de loin, mais aussi les autres pays voisins de l’Ukraine, accueillent le plus grand nombre de réfugiés. Ils sont près de 300 000 à être officiellement enregistrés en Allemagne. Le chiffre réel devrait être sensiblement supérieur. Leur accueil s’organise dans l’urgence. Un sommet sur leur intégration sur le marché du travail se tient ce 30 mars.
►Les précisions de notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
07h37 : Quel sera l’impact économique de la vague de réfugiés ukrainiens?
3,8 millions d’Ukrainiens sont arrivés en Europe et leur nombre pourrait doubler si le conflit s’éternise. Comment l’Union européenne se mobilise-t-elle pour faire face à cet afflux sans précédent ? Et quelles seront les conséquences économiques de leur séjour? ►À écouter
ici.
07h18 : Les entreprises françaises doivent appliquer toutes les sanctions contre la Russe, déclare Bruno Le Maire
Les entreprises françaises doivent appliquer les sanctions prises contre la Russie, «
toutes les sanctions et rien que les sanctions », a affirmé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, quelques jours après que le président ukrainien les a exhortées à quitter la Russie.
«
La seule chose que nous demandons aux entreprises c’est de respecter rigoureusement et scrupuleusement les sanctions décidées au niveau politique », a déclaré le ministre sur Europe 1.
07h16 : Une maternité de Marioupol évacuée de force vers la Russie selon la mairie
La mairie de Marioupol a dénoncé mercredi l’évacuation forcée vers la Russie d’une maternité de cette ville assiégée dans le sud-est de l’Ukraine où une autre maternité avait été bombardée par les Russes le 9 mars.
«
Plus de 70 personnes, des femmes et du personnel médical ont été emmenées de force par les occupants de la maternité N°2 du district de la rive gauche », a affirmé la mairie sur Telegram.
Au total, plus de 20 000 habitants de Marioupol ont été évacués «
contre leur gré » en Russie, selon la municipalité, qui affirme que les Russes leur ont confisqué leurs papiers et les ont redirigés « vers des villes russes éloignées ».
Ces informations sont invérifiables de source indépendante, Marioupol étant assiégée depuis fin février avec des communications défaillantes.
06h46 : L’Allemagne active son plan d’urgence pour garantir l’approvisionnement en gaz naturel
«
Une cellule de crise est maintenant mise en place au sein du ministère » afin de superviser la situation alors que le G7 a rejeté la demande russe de paiements en roubles, a expliqué Robert Habeck, le ministre allemand de l’Économie, lors d’une conférence de presse. Ce plan d’urgence comprend trois niveaux d’alerte et à ce stade, «
la sécurité de l’approvisionnement »en gaz est garantie en Allemagne, a-t-il précisé
05h46 : Les pourparlers d’Istanbul à la Une des éditions de la première chaîne d’État russe
Les États-Unis ne voient pas de signe de «
réel sérieux » dans ce que dit Moscou, Londres dit vouloir juger le gouvernement russe sur ses actes et pas sur ses paroles, mais à la suite des avancées dans les négociations, les bourses européennes ont fini en hausse hier. Contre toute attente, les pourparlers à Istanbul ont finalement soulevé de l’espoir et en Russie, ils ont fait la Une des journaux télévisés.
►Lisez nos précisions
ici.
04h57 : La guerre en Ukraine provoque des dissensions au sein du groupe de Visegrad
La guerre en Ukraine rebat les cartes des relations internationales, y compris entre Européens. La Hongrie annule une réunion prévue aujourd’hui et demain à Budapest après que les ministres polonais et tchèque de la Défense se soient désistés de ce rendez-vous en raison des liens du gouvernement hongrois avec Moscou, le tout sur fond d’élections législatives en Hongrie. Ces pays sont pourtant alliés au sein du groupe de Visegrad.
►
À lire ici.
04h32 : Face aux annonces de la Russie, le renseignement électronique
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré que la Russie avait en grande partie achevé la première partie de son «
opération spéciale » et qu’elle se concentrerait désormais sur les régions revendiquées par les séparatistes pro-russes. Mais jusqu’à présent, les positions de Moscou ont beaucoup fluctué… Alors pour connaitre avec précision la situation sur le théâtre d’opération, les Occidentaux s’appuient sur leurs moyens de renseignement électronique. Les précisions de
Frank Alexandre.
Le renseignement électronique pour connaître la situation en Ukraine
04h05 : Au parc des expositions de Paris, un site qui recense les réfugiés
Une partie des réfugiés arrivant d’Ukraine sont accueillis au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris. Il s’agit d’un site qui recense les réfugiés et les aiguille vers d’éventuels accueils.
Widsa Payen y a rencontré une Ukrainienne et ses enfants, tout juste arrivés de Mélitopol. Écoutez son témoignage.
Elle est arrivée en France il y a quelques heures. Assise sur un banc, avec ses enfants Safina et Philip ainsi que sa mère Tetiana, Oksana raconte son parcours en train de l’Ukraine jusqu’à Paris « Je viens de Melitopol, ville occupée actuellement par les russes. On a fui sous leurs bombes et leurs tirs. On est allé à Zaporijia et on a traversé toute l’Ukraine en compagnie de gens vraiment sympathiques qui eux aussi fuyaient la guerre.Tout est calme en Ukraine sauf dans le sud ou il y a les forces russes. » Comme nombres d’autres ukrainiens, le mari d’Oksana est resté pour défendre son pays. Elle espère qu’ils pourront bientôt se retrouver « Mon mari est resté pour combattre, et nous, on a poursuivi notre chemin. Je suis reconnaissante envers la France pour toute l’aide qu’elle nous apporte. Mes enfants voudraient recommencer à aller à l’école, ils veulent tout simplement continuer à vivre normalement même si pour l’instant nous sommes une famille brisée. » Oksana connait le nom de l’hôtel dans lequel elle va passer sa première nuit. Pour l’instant, elle ignore tout de ce qu’il va se passer ensuite.
03h52 : Washington avertit sur le risque d’arrestations arbitraires des citoyens américains en Russie
Les citoyens américains en Russie risquent d’être arbitrairement arrêtés par les autorités, a averti le département d’État, qui a renouvelé son appel à ne pas se rendre dans le pays ou à le quitter immédiatement.
Le département d’État a mis en garde contre «
la possibilité de harcèlement de citoyens américains » par les forces de sécurité russes, «
y compris l’arrestation »
et «
l’application arbitraire de la loi locale », en raison de la position de Washington concernant l’invasion russe de l’Ukraine et des sanctions imposées à Moscou.
Cet avertissement a été publié alors que la star américaine de basket-ball Brittney Griner est détenue en Russie depuis plus d’un mois.
Elle a été interpellée le 17 février dans un aéroport proche de Moscou avec «
des vapoteuses et un liquide présentant une odeur particulière » d’huile de cannabis, selon les douanes russes.
Joe Biden a également délivré un
message au peuple russe : «
cette guerre n’est pas digne de vous. Poutine peut et doit mettre fin à cette guerre. Le peuple américain est avec vous et avec les braves citoyens de l’Ukraine qui veulent la paix. »
01h45 : Les Pays-Bas, la Belgique et l’Irlande expulsent des diplomates russes
En Irlande, quatre diplomates russes de haut rang ont été priés de quitter le territoire car leurs activités «
ne correspondent pas aux normes internationales du comportement diplomatique ». Belgique et Pays-Bas ont été plus clairs encore. La ministre belge des Affaires étrangères a annoncé devant le Parlement l’expulsion de 21 diplomates russes impliqués, «
dans des opérations d’espionnage et d’influence » qui menacent la sécurité nationale. Les Pays-Bas déclarent
personæ non grata 17 diplomates russes, qualifiés d’agents de renseignement représentant une menace pour la sécurité nationale néerlandaise.
Pays-Bas et Belgique affirment d’ailleurs avoir coordonné ces expulsions. L’attitude de la Russie rend leur présence indésirable affirment ces pays ; ils n’avaient pas procédé à de telles expulsions en masse de diplomates russes depuis la guerre froide, depuis 1972 pour la Belgique par exemple. Ces décisions d’expulsion marquent un tournant. Ces gouvernements affirment qu’elles ne constituent pas des sanctions et qu’ils veulent garder ouverts les canaux diplomatiques avec le Kremlin mais on assiste tout de même désormais à une cristallisation des positions dans l’ouest de l’Europe
01h05 : À Dnipro, aide alimentaire et psychologique pour les réfugiés
Près de quatre millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l’invasion russe, selon un décompte de l’ONU. Près de sept millions de personnes sont des déplacés internes. Des gens démunis, qui ont principalement fui les régions de l’est de l’Ukraine écrasées par les bombes russes. À Dnipro, ville ukrainienne relativement épargnée par les frappes, ces populations sont accueillies dans des refuges. Des structures d’urgence mises en place par la mairie, ou par des organisations religieuses, dès les premiers jours de la guerre. Ecoutez le reportage de nos envoyés spéciaux
Vincent Souriau et Sami Boukhelifa.
Ces gens sont traumatisés. Ils pensent en boucle à ces soldats russes qui ont détruit leur vie. Donc notre priorité c’est de serrer ces gens dans nos bras afin de leur apporter un peu de chaleur humaine. Ces gens ont surtout besoin de raconter leur histoire et d’être écoutés. Il ne s’agit pas uniquement de leur donner à manger et de les héberger. Il faut les réconforter, car ils sont très malheureux.
Distribution d’aide alimentaire et soutien psychologique à Dnipro
Sami BoukhelifaVincent Souriau
00h35 : Le mécanisme de sécurité demandé par Kiev est-il réaliste ?
Lors des pourparlers ce mardi en Turquie entre Russes et Ukrainiens, la délégation ukrainienne a détaillé ses conditions en échange d’un possible statut de neutralité : des puissances étrangères devraient garantir la sécurité de l’Ukraine. Kiev voudrait que ces pays garants soient les États-Unis, la Chine, la France et la Grande-Bretagne, tous membres du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi la Turquie, l’Allemagne, la Pologne et Israël.
Un tel accord fonctionnerait comme l’article 5 du traité de l’Otan, c’est à dire que si l’Ukraine est attaquée, ces pays garants viendraient à son aide. Mais est-ce une proposition réaliste ? L’analyse de Julien Théron, expert en conflits et sécurité internationale.
Ce genre de traité de défense mutuelle a été à la fois respecté ou pas respecté en fonction des guerres dans l’histoire. On peut imaginer quelque chose de tout à fait novateur. Mais ce qu’on voit dans les propositions, ce n’est pas exactement l’article 5 de l’Otan qui s’appliquerait à l’Ukraine, ce serait un accord spécifique.
Julien Théron, expert en conflits et sécurité internationale
Heike Schmidt
«
Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne taisent pas les explosions ou les obus russes », a-t-il dit dans un message vidéo posté sur Telegram. «
L’armée russe a toujours un potentiel important pour poursuivre les attaques contre notre État », a-t-il relevé.
L’état-major ukrainien s’est de son côté montré encore plus sceptique. «
Le soi-disant retrait des troupes, est probablement une rotation d’unités individuelles qui vise à tromper le commandement militaire des Forces armées ukrainiennes », a-t-il jugé dans un communiqué mardi soir.
Maderpost / Rfi