L’Arabie saoudite rouvre ce lundi 4 janvier son espace aérien et ses frontières terrestres et maritimes au Qatar, après plus de trois ans de rupture des liens diplomatiques entre les deux pays du Golfe. La nouvelle a été annoncée par le ministre koweïtien des Affaires étrangères.
COOPERATION -« Sur la base d’une proposition de l’émir du Koweït, cheikh Nawaf al-Ahmad Al-Sabah, il a été convenu d’ouvrir l’espace aérien ainsi que les frontières terrestres et maritimes entre l’Arabie saoudite et le Qatar à compter de ce soir » lundi, a annoncé cheikh Ahmed Nasser Al-Sabah dans une déclaration télévisée, sans autre précision horair
Cette annonce intervient à la veille d’un très attendu sommet des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en Arabie saoudite, lors duquel pourrait être scellée une réconciliation entre Riyad – ainsi que plusieurs autres pays – et le Qatar.
Le royaume saoudien, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu en juin 2017 leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutien aux islamistes, de connivence avec l’Iran ou encore de semer le trouble dans la région. Le riche et ambitieux émirat gazier a toujours démenti et dénoncé le « blocus » dont il se dit victime.
Koweït, médiateur dans le crise du Golfe
Le chef de la diplomatie koweïtienne a ajouté que l’émir du Koweït, qui fait office de médiateur dans la crise du Golfe, s’était entretenu par téléphone avec les dirigeants saoudien et qatarien. Ces derniers ont appelé à « l’unité » des pays du Golfe à l’occasion du sommet de mardi, a-t-il précisé.
L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a été officiellement invité au sommet comme les précédentes années, mais il n’y avait jamais assisté. Mais peu après l’annonce du ministre koweïtien, un communiqué du bureau de l’émir qatarien a annoncé qu’il serait bien présent cette fois, un signe prometteur de réconciliation. « L’émir va participer à la réunion du CCG qui se tiendra mardi dans la province d’Al-Ula dans le royaume frère d’Arabie saoudite », selon le communiqué.
Les États-Unis, soucieux d’unifier les pays arabes face à l’Iran, ont fait pression pour réconcilier les pays en froid dans le Golfe, tous étant des partenaires stratégiques de Washington.
Maderpost/ SAUDI ARABIAN