Inimaginable ! Pour la première fois, après 60 années d’indépendance et de souveraineté, Le 31 décembre 2022, le Sénégal va vivre la pire insulte adressée jusque-là à nos institutions et aux symboles de la République.
TRIBUNE – Oui. Il faut appeler un chat un chat. La vérité est devenue orpheline au Sénégal, tellement, l’indifférence mais surtout la peur gagne de plus en plus du terrain dans toutes les couches de la société. Et surtout chez l’élite sénégalaise ! Ce pan de la société sur lequel repose en partie le développement, la sécurité et la stabilité de la nation, tant sur le plan social, économique, civique, culturel et religieux.
Aujourd’hui, force est de constater que parmi cette élite sénégalaise, beaucoup de concitoyens ont peur de se prononcer PUBLIQUEMENT sur les vrais crises et dérapages qui secouent le pays. Tout simplement, par peur de recevoir les foudres et éclairs des réseaux sociaux. A la limite, certains préfèrent donner leur avis et commentaires dans l’anonymat ou dans les salons privés.
On reconnaît au leader le courage de se prononcer publiquement sur les questions cruciales qui concernent toute la société. Car c’est ce que les pères fondateurs/bâtisseurs et défenseurs des principes et symboles de notre société avaient toujours l’habitude d’incarner lorsqu’il s’agissait de redresser la barre quand la limite du tolérable est franchie.
Le 31 décembre 2022, précisément à 20h, au moment où, nous peuple souverain, attendons de celui que nous avons choisi et élu comme Président de la République, qu’il nous fasse un bilan succinct de la mission que nous, peuple sénégalais lui avons confiée, en ce moment précis, d’autres concitoyens ont prévu d’organiser un tintamarre de casseroles tout simplement parce qu’ils pensent que c’est leur droit de manifester leur désaccord sur la politique menée par le Président de la République dans la gestion des ressources communes.
31 Décembre : « Tintamarre de casseroles »
Pourquoi pas piétiner le drapeau national ?
Ils ont tout faux ! Car le moment est très, très, très mal choisi pour revendiquer ou manifester quoi que ce soit ! Et si on laisse passer cette manifestation, ce sera une insulte, la pire qui vient s’ajouter à toutes les autres insultes que la République a reçues jusque-là. Si on laisse organiser ce concert de casseroles par une frange de la population, ce sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase qui va faire vaciller tous les symboles des institutions de la
République !
Car tout le monde a vu et remarqué que depuis un certain temps, le Sénégal traverse une crise sans précédent. Tous les voyants clignotent au rouge. La barre de l’équilibre social s’incline de plus en plus à cause du poids de l’inacceptable qui est entrain de scier dangereusement ce qui nous régit tous – c’est-à-dire nos codes et valeurs et surtout les symboles de nos institutions.
Comment peut-on imaginer organiser un tintamarre de casseroles pendant que des concitoyens attendent de leur élu Président de la République, le rapport d’activités et les perspectives de programme de la mission que le peuple tout entier lui a confiée?
Où est le respect à l’égard de cette autre frange de la société composée de pères, mères, vieillards, jeunes et enfants, qui elle, veut écouter le message traditionnel du chef de la nation ? Et ceux qui sont malades, couchés dans les hôpitaux et les maisons ?
Tant qu’on y est, pourquoi pas piétiner le drapeau national ?
Car si on en vient jusqu’à confondre la personne de celui qui incarne la République avec le titre souverain de Président qu’il porte devant le peuple, acceptons alors que ce n’est plus nécessaire qu’un Général des Forces armées porte ses galons devant le peuple. Parce que n’eurent été les signes et symboles de son titre et de sa tenue, que la nation a choisis pour le nommer officier de la République, je peux vous assurer qu’aucun citoyen ne lui accorderait l’attention, le respect et la considération qui se doivent à son égard.
Et mieux encore, quel citoyen osera, dans une situation ordinaire, arracher le galon d’un
officier? Encore plus, le toucher au moment d’un discours solennel ? Même le chef de la nation qui est le Président de la République n’oserait le faire, à plus forte raison simple citoyen.
Alors bon sang ! Pourquoi de simples citoyens s’érigent-ils le droit d’arracher le micro au
Président de la République, un symbole qui incarne notre institution, à un moment solennel de compte-rendu public entre lui et le peuple souverain qui l’a choisi à la tête du pays pour piloter et gérer les ressources communes?
Tout le monde sait que le 31 décembre de chaque année marque à la fois, « un moment traditionnel, souverain et solennel» du message à la nation du Président de la République, et que cette date est un symbole fort qui, en plus d’être un bilan des activités et perspectives de l’agenda du gouvernement, et aussi, le 31 décembre est un moment où avant le discours du chef de la nation, l’hymne national annonce le rassemblement de tous les sénégalais devant ce qui nous identifie en tant que peuple fier et souverain – il s’agit de notre drapeau national.
Alors pourquoi choisir cette date pour un tintamarre de casseroles ?
Dans ce cas, pourquoi ne pas piétiner le drapeau national tant qu’on y est ?
Écoutez ! Tout combat politique dans l’adversité est noble mais faisons-le avec intelligence et respect des codes et valeurs citoyennes et républicaines.
Vouloir coûte que coûte s’opposer jusqu’à oublier le sens des symboles de la nation est pour ma part, une marque notoire du niveau de l’éducation civique et qu’il faut corriger dare-dare afin de préparer la future génération à l’appropriation et l’assimilation des valeurs de la nation.
Chère élite sénégalaise ! N’ayez pas peur de vous adresser PUBLIQUEMENT à vos concitoyens afin d’orienter leur regard sur ce qui juste et justifiable, ce qui est interdit et blâmable, sur les balises à ne pas franchir avant que l’irréparable ne soit commis. Car, la vérité est comme l’effet du miroir. Donc, ce ne sont ni les insultes, ni les commentaires acerbes des réseaux sociaux qui vont empêcher la vérité d’afficher toutes ses contours. Que tout le monde se regarde dans le miroir !
Attention élite sénégalaise !
Sortez et parlez publiquement avant que le Rubicon ne soit franchi.
Trop de dérapages tuent les symboles publics. Il devient plus que primordial de redresser la barre. Car, le Sénégal est aujourd’hui à la croisée de son histoire politique est de sa destinée. Soit ça passe ou ça casse ! Quelles que soient les divergences entre le peuple et le pouvoir dirigeant, ils existent mille et une manières de gérer les situations de crises.
Donc, agissons tous dans le bon sens, celui qui honore l’image du pays, le respect des codes et des valeurs, le respect des symboles de nos institutions, car l’ultime finalité à bien tenir en considération, n’est pas ce que sommes devenus mais ce que nous avons laissé comme legs à transmettre à la génération suivante.
En souhaitant à tous et à toutes, une belle année 2023 au cours de laquelle, la concertation et le dialogue sincères et francs autour des enjeux clés de la nation seront au cœur des débats publics et privés. Car, il y va de l’assurance des lendemains meilleurs pour le Sénégal.
Considérations respectueuses
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Plume Citoyenne
MaremKANTE
Mardi 27 décembre 2022.
Maderpost