Entre le 10 janvier 2020 date d’entrée en vigueur de la loi et le 31 mars 2021, 451 affaires liées au viol et à la pédophilie ont été dénombrées dans 12 tribunaux de grande instance sur les 15 que compte le Sénégal. La révélation est faite par Aïsse Gassama Tall, Secrétaire général du ministère de la Justice qui a présidé, ce lundi, la journée de sensibilisation dédiée aux organisations patronales et aux centrales syndicales sur la loi criminalisation le viol et la pédophilie. VIOL ET PEDOPHILIE – A l’en croire, les atteintes sexuelles continuent de faire des victimes même si on a globalement remarqué une légère baisse du nombre de cas et un recul notable des viols suivis de meurtre. « Au regard des données effarantes, le moment n’est pas venu de dormir sur nos lauriers. Nous devons rester mobiliser », a-t-elle déclaré avant de préciser que le contenu de cette loi mérite d’être portée à la connaissance de l’ensemble de la population. Il nous faut faire preuve d’ouverture et garder à l’esprit qu’il ne saurait y avoir de loi effective et efficace, fusse-t-elle dissuasive, sans son appropriation par les populations. « La peur a changé de camp. Les sanctions sont devenues plus dissuasives et peuvent aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Mieux, le juge est davantage encadré dans sa prise de décision lorsqu’il entend faire usage de circonstances atténuantes en ce qu’il est toujours tenu de prononcer de fortes peines. Ce qui ne laisse aucune chance aux auteurs de viols et de pédophilies. La criminalisation du viol et de la pédophilie dont la pertinence n’est plus à discuter est loin d’être une panacée » explique-t-elle. Ces peines qui planent sur la tête des harceleurs sexuels Par ailleurs, elle indique que la loi criminalisant le viol a pris en compte d’autres infractions à caractère sexuel notamment le harcèlement sexuel dont le milieu du travail demeure le lieu de prédilection. Les peines attachées à cette infraction sont sensiblement renforcées. L’article 309 bis du Code pénal punit maintenant le harcèlement d’une peine de 2 à 5 ans contre une peine qui était de 3 mois à 3 ans précédemment et l’amende est portée de 1 million de francs CFA à 3 millions contre 50 mille à 500 mille francs CFA précédemment. Et lorsque la victime est âgée de moins de 15 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé. « Les agressions sexuelles ne sauraient être efficacement combattues si les auteurs ne sont pas dénoncés », soutient-elle. Maderpost / Emedia]]>
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