Le président du mouvement Agir, Thierno Bocoum, a fait face à la presse ce lundi aux Parcelles Assainies. De la Covid-19 à la probable alliance Sonko, Khalifa et Karim, en passant par la liberté d’expression à la brûlante actualité des inondations, Thierno Bocoum n’a pas mâché ses mots. POLITIQUE – Très attendu sur sa position par rapport à la nouvelle alliance Pastef (Ousmane Sonko), Taxawu Sénégal (Khalifa Sall) et PDS (Karim Wade), le leader du mouvement Agir n’a pas tardé à réitérer sa position qu’il avait déjà annoncée sur sa page Facebook. Toutefois, Thierno Bocoum ajoute un peu de diluant à sa position. “Je ne suis pas contre des alliance entre opposants, si vous partagez les mêmes affinités politiques, la même vision, rien ne vous empêche de vous allier. Mais il faut pas oublier qu’il n y a pas une seule opposition; il y a des oppositions, j’ai toujours parlé des oppositions et pas d’une opposition. C’est une diversité d’opposition et il appartient au peuple de faire des choix” a-t-il expliqué. Le leader de AGIR, Thierno Bocoum, a assimilé l’alliance entre Sonko, Karim Wade et Khalifa de coalition de pression qui sape l’esprit du projet consistant à rassembler toute l’opposition autour d’une coalition. «C’est une coalition contre l’opposition», a lancé Thierno Bocoum. Auparavant, Thierno Bocoum a abordé les brûlantes questions de l’actualité nationale marquée par la pandémie à Covid-19 et les inondations. Concernant ce second point, il a, tout d’abord, rappelé le plan décennal 2012-2022 qui a son avis a été un échec vu la récurrence des inondations tout en rappelant le gouvernement son devoir d’assister les populations et d’arrêter ses tentatives répétées de liquidation des opposants. “Les Sénégalais ne sont pas des poissons encore moins des grenouilles pour qu’on les laisse vivre dans les eaux”. Par rapport au plan d’Orsec réactivé, Bocoum demande à ce qu’une enquête parlementaire soit ouverte pour déterminer par où est passée toute cette manne financière dudit plan depuis sa mise en place: “il faut qu’il y ait des sanctions” peste-t-il avant d’ajouter qu’“on a l’impression qu’il y a une volonté de faire en sorte que la problématique des inondations ne soit pas réglée définitivement parce que le plan Orsec arrange certaines personnes”. Quant à la troisième vague de Covid-19, Thierno Bocoum explique qu’elle est la conséquence directe de l’”irresponsabilité” du pouvoir actuel avec ses tournées “politiques”.
