L’élection du Président de l’UA, prévue en février 2023, à l’occasion du prochain sommet de l’Union africaine suscite déjà des inquiétudes du côté des organisations politiques et de la société civile du continent.
UA – C’est à travers une déclaration que les organisations signataires ont étalé leurs préoccupations concernant l’hypothèse de l’élection de Monsieur Azali Assoumani, Président de l’Union des Comores à la tête de l’UA.
Ces organisations ont décidé d’engager des procédures judiciaires devant les juridictions européennes pour empêcher que les fonds européens soient destinés à financer le budget, des activités et projets d’une organisation dirigée par un président dont la gouvernance politique et financière viole ouvertement des principes de l’Etat de droit et de la démocratie.
«Les juridictions de l’UE seront donc saisies par nos organisations pour se prononcer sur la légalité et la conformité des aides allouées à l’Union africaine qui, par laxisme et indifférence ne parvient pas à assumer ses obligations et qui, au contraire, apparait comme un soutien à des régimes non démocratiques», lit-on dans la déclaration.
Dans ce contexte, les membres des organisations politiques et de la société civile africaines affirment que l’hypothèse de l’élection d’Azali Assoumani, «Président non constitutionnel», à la tête de l’Union Africaine, serait un «abandon inquiétant» par les pays africains à assumer leur responsabilité. Ils comptent ainsi demander l’application de l’article 7 du traité de l’Union européenne qui prévoit un régime de sanctions en cas de violation des valeurs européennes et de l’Etat de droit.
«C’est pourquoi nos organisations demandent à l’UE de prendre la mesure de cette question préoccupante de la candidature de Monsieur Azali Assoumani à la présidence de l’Union africaine, au regard de l’exigence du respect de l’État de droit qui est un pilier essentiel à la bonne gestion des fonds européens dont l’octroi est conditionné au respect des valeurs rappelées dans la charte de l’Union européenne», a souligné le document.
Le chef de l’État comorien voyait cette candidature comme une opportunité en or, à moins de deux ans d’une élection présidentielle décisive dans son pays, plongé dans une crise économique sans précédent.
Maderpost / Igfm