Placé sous mandat de dépôt depuis le 21 août dernier pour escroquerie présumée portant sur une somme de plus de 31 millions de Fcfa au préjudice du commerçant Oumar Ndiaye, M.S.F.M, un Colonel de l’Armée sénégalaise actuellement en disponibilité, a été jugé hier devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar. Il risque 2 ans, dont un an ferme, a fait savoir le Quotidien l’Observateur dans sa parution de ce jeudi 31 août.
ESCROQUERIE – M.S.F.M, un Colonel de l’Armée sénégalaise actuellement en disponibilité, a été jugé hier devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar. Il risque 2 ans, dont un an ferme, a fait savoir le Quotidien l’Observateur dans sa parution de ce jeudi 31 août.
Nos confrères renseignent que durant plusieurs années, le mis en cause a porté le flambeau du drapeau national et servi le Sénégal. Une conduite exemplaire et persévérante dans l’Armée sénégalaise qui lui a valu le grade de Colonel militaire. Mais, toutes ses années de dur labeur risquent d’être entachées à jamais si le Tribunal des flagrants délits de Dakar reconnaît sa culpabilité.
Actuellement en disponibilité, L’Obs renseigne qu’il est écroué pour une affaire d’escroquerie portant sur 31,350 millions de Fcfa au préjudice du commerçant O.Ndiaye. Si on s’en tient à l’accusation, il lui a fait croire qu’il travaille à l’Intendance de l’Armée et qu’il est le responsable des achats. C’est dans cette optique qu’il lui a fait miroiter une transaction de marchandises où il devrait bénéficier de 40% des bénéfices.
Depuis lors, des mois se sont écoulés et rien n’a été concrétisé. Arrêté, le Colonel a été jugé hier devant le Tribunal des flagrants délits de Dakar pour escroquerie et exercice illégal d’une activité commerciale. Les débats d’audience ont permis de comprendre les dessous de cette histoire. M.S.F.M. est un Colonel de l’Armée sénégalaise. Il est affecté à l’état-major des Armées. Selon le Procureur, tout laisse à croire qu’il exerce en douce des activités commerciales. Même si la deuxième infraction retenue (exercice illégal d’une activité commerciale) est discutable, ce qui reste certain, c’est que le Colonel a une connaissance accrue dans ce domaine.
D’ailleurs, c’est dans ces circonstances qu’il a connu la partie civile, Oumar Ndiaye, par l’intermédiaire de son neveu, A.O.Diallo. Si on s’en tient au récit de la victime, le Colonel l’a appelé au téléphone pour lui donner rendez-vous à la Primature. Une fois dans son bureau, il lui a révélé qu’il travaille à l’Intendance de l’Armée, qu’il est le responsable des achats et promet de lui obtenir un agrément dans les plus brefs délais.
Toujours dans les colonnes de l’Observateur on apprend que c’est sur ces entrefaites que le Colonel lui a proposé d’être leur fournisseur. Il lui fait croire qu’ils ont déjà introduit une commande de dattes, pommes de terre et oignons, mais qu’ils n’ont pas de liquidité à l’Intendance. Il lui a demandé de financer l’acquisition des denrées à hauteur de 31 millions 350 mille FCfa. En contrepartie, il lui reviendra de droit 40% des bénéfices. Seulement, si on se fie aux accusations de la partie civile, le Colonel lui a demandé de verser l’argent dans le compte du GIE Bouchra. La commande devrait arriver à bon port dans un délai de 15 jours.
Mais des mois se sont écoulés sans aucune évolution notée. Le doute commence à germer. Quand il a insisté pour toucher sa part du marché, le colonel lui a remis un chèque sans provision. Oumar a ainsi saisi la Section de recherches d’une plainte. Le Colonel a ainsi été arrêté et placé sous mandat de dépôt révèlent nos confrères. Attrait hier à la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, M.S.F M. a balayé d’un revers de main les accusations. Devant le Tribunal hier mercredi, il a confié être en disponibilité depuis un moment. De ce fait, il a collaboré avec la partie civile, par le biais du GIE Bouchra dont il est membre. Le GIE commande à partir du Maroc. Seulement, les denrées alimentaires sont arrivées avec une date de péremption très courte.
Quant à l’obtention de l’agrément, il dira qu’il l’aidait juste pour les dossiers à fournir. Mais pour le Procureur, le colonel n’a déposé aucune preuve de l’existence de la marchandise. Et, le fait qu’il soit membre du GIE suffit à établir la deuxième infraction. Le parquet a ainsi requis contre lui 2 ans, dont un an ferme.
Selon l’avocat de la partie civile, le Colonel doit actuellement à son client un reliquat de 15 millions de Fcfa. La robe noire a réclamé, pour le compte de son client, la somme de 20 millions de Fcfa pour toutes causes et préjudices confondus. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe car pour eux, rien ne prouve la qualité de commerçant de leur client. Le délibéré est attendu le 6 septembre prochain…
Maderpost / Dakaractu