Face à une crise profonde du secteur de l’énergie due en partie à la forte dépendance à l’importation de produits pétroliers avec une non maîtrise des coûts, l’Etat du Sénégal a créé l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER) en mai 2013. Ce, pour « impulser une nouvelle dynamique ». Il s’agit de développer le mix énergétique diversifié et équilibré avec une part importante des énergies renouvelables. Cette option prise par le gouvernement, pour offrir un service énergétique de qualité et en quantité suffisante à des prix compétitifs aux populations, est en train d’être mise en œuvre par l’ANER.
Quatre axes stratégiques identifiés
ENERGIE – En effet, avec comme missions de « participer à la promotion de l’émergence et du développement des entreprises intervenant dans le domaine des énergies renouvelables et encourager l’investissement » ; « développer la coopération bilatérale et multilatérale dans le domaine des énergies renouvelables » ; « élaborer et exécuter des programmes de d’information, de sensibilisation, de communication, d’éducation et de formation démontrant l’intérêt technique, économique, social et environnemental des énergies renouvelables », entre autres, l’ANER a identifié quatre axes stratégiques. Il s’agit de diversifier les énergies modernes, développer l’inclusion sociale et économique à travers les énergies renouvelables, vulgariser et promouvoir les énergies renouvelables et enfin, faciliter l’accès au financement.
« Les programmes et projets de l’ANER s’inscrivent dans le cadre de la politique de développement du secteur de l’énergie »
Selon Anna Françoise Diouf, responsable de la communication de l’ANER, qui faisait une présentation détaillée de l’agence en marge d’une session de formation sur les techniques d’efficacité énergétique dans le bâtiment et les systèmes solaires au profit des journalistes sénégalais tenue à Marrakech (Maroc), les programmes et projets de l’ANER s’inscrivent dans le cadre de la politique de développement du secteur de l’énergie du gouvernement du Sénégal et l’intégration forte de la part du renouvelable dans le mix énergétique.
Mieux, elle renseigne que, pour une transition énergétique, le gouvernement a fait du mix énergétique un de ses objectifs majeurs avec une part significative des énergies renouvelables pour améliorer la sécurité énergétique de manière durable, avec l’adoption en décembre 2010 des lois portant sur les énergies renouvelables et à la filière des biocarburants et leurs décrets d’application.
Objectif : « maintenir le pourcentage d’énergies renouvelables dans le mix énergétique »
Dans cette même dynamique, Anna Françoise Diouf ajoute que des mesures incitatives pour le développement des énergies renouvelables ont été prises à travers la signature d’un arrêté interministériel en mai 2020 pour exonérer la TVA sur les matériels de qualité destinés à la production d’énergies renouvelables. Et d’autre part, la promotion des énergies renouvelables a été mise en œuvre à travers le raccordement dans le réseau de 10 centrales solaires photovoltaïques d’une capacité cumulée de 226 MWC, de 158MW d’éolienne et 75MW d’hydroélectricité, soit 30% de la production d’électricité totale du pays en 2021. A cela, s’ajoutent les systèmes isolés installés par les institutions publiques et les privés.
A en croire la responsable de la communication de l’ANER, aujourd’hui, l’objectif du gouvernement est de « maintenir » ce pourcentage d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.
Maderpost / Seneweb