Les enquêteurs du commissariat spécial de Touba ont instruit un dossier assez singulier. L’affaire qui a été gérée dans la plus grande discrétion s’est passée au populeux quartier Darou Khoudoss, à Touba. Mais l’affaire a fini par éclater à force de passer de bouche à oreille. Il s’agit du sieur A. L. T qui a poignardé son père et sa mère, il y a juste une semaine.
TGI DE DIOURBEL – C’est le père que le menuisier a poignardé en premier à la poitrine avant d’administrer un coup au thorax de sa mère. Tous les deux, gisant dans une mare de sang, ont été, quelques minutes après leur agression, évacués d’urgence à l’hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba où ils ont reçu les premiers soins. Le seul « pêché » des parents est de s’immiscer dans une dispute entre A.L.T et sa nièce autour d’un ravitaillement en eau à l’unique borne fontaine de la maison. A.L.T avait interdit à sa nièce le robinet. Une injonction que le père de famille a du mal à supporter. C’est ainsi qu’il est intervenu pour rappeler à l’ordre à son fils qui s’est senti humilié. A.L.T se retire dans sa chambre et en ressort armé d’un couteau, dont il assène un coup à son père. Dépassée par la tournure des évènements, sa mère s’en prend à son rejeton qui lui plante un coup au thorax. Grièvement blessés par leur fils, les époux Touré sont évacués à l’hôpital où, outre leur prise en charge, ils ont reçu un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail de 15 jours. La situation de la mère, plus préoccupante, a nécessité une intervention chirurgicale. Interpellé par les limiers du commissaire divisionnaire Bachirou Sarr, le mis en cause est habitué des faits, selon les éléments de l’enquête. En effet, ce menuisier, célibataire sans enfants, avait exercé des violences similaires sur des policiers, blessant l’un d’eux, lors du couvre-feu. Poursuivi pour coups et blessures volontaires avec usage d’arme blanche, A. L. T. a été présenté, mercredi passé, au procureur près le tribunal de grande instance de Diourbel.
Maderpost / Igfm