En janvier 2018, Afrikmag parlait du phénomène de la tontine sexuelle, une pratique selon le site web, faite par de jeunes femmes en possession de leur carte de santé, le phénomène prospère toujours confirmant l’économie numérique de la prostitution.
PROSTITUTION – En faisant un petit tour dans les groupes de vente privée sur facebook, on se rend compte que le phénomène prend de l’ampleur. Les annonces font foison et le modus operandi est le même. Et tout le monde semble y trouver son compte, enfin pas tous.
Beaucoup condamnent, mais faut-il s’étonner que le plus vieux métier du monde ait intégré le digital, en l’occurrence l’économie numérique, pour ouvrir davantage le boulevard ou l’inforoute sexuelle à sa clientèle et tous potentiels clients ?
Le concept
Selon iGFM qui en parle ce jeudi, l’organisateur de la tontine poste une annonce via les groupes de vente et d’achat sur facebook. En prenant soin de demander aux intéressés de lui envoyer un message privé, afin d’avoir plus de renseignements.
Et en fonction des goûts et couleur, l’information s’acquiert pour 1000 francs Cfa par personne pour les tailles fines, 1500 pour les “driankés” et 2000 francs un “bonus massage”.
Une fois, cette introduction faite, arrive le “tirage”, tous les 10 jours. Le gagnant bénéficie d’un appartement meublé pour profiter de moments d’intimité avec la femme de son choix.
Une pratique qui existe depuis longtemps. Sauf qu’avant, c’était du bouche à oreille. Le digital a changé le mode d’information et bien entendu formaté, et optimisé le marketing dont la communication digitale booste le chiffre d’affaire. Et n’allons surtout pas croire que la digitalisation de la tontine du web et récente.
“Lorsque j’ai contacté un des annonceurs de ce type de tontine, il m’a fait savoir que cette pratique existe depuis longtemps. Certains avaient d’ailleurs déjà eu à gagner. Si je veux vraiment avoir plus d’informations, il peut me donner un numéro pour m’ajouter au groupe WhatsApp de la tontine. La-bas je pourrais choisir et vérifier comment se passe les tirages”, confirme un internaute.
L’internaute ne dit pas si c’est avec un pseudo qu’il s’est inscrit. Cela étant même conseillé, bien entendu. Héhéhé, on ne sait jamais ! Encore que la protection du “client” est de rigueur.
Autrement, le marché de la tontine du web en souffrirait. La preuve, dit le même internaute, “celui que j’ai contacté affirme que toutes les filles qui participent à cette tontine ont les papiers nécessaires qui leur permettent de se prostituer légalement”.
Reste que celui qu’il a contacté et qui fait le job au préalable n’est autre qu’un proxénète, une activité par contre illicite, mais si elle est pratiquement aussi vielle, enfin pas autant, que le plus vieux métier du monde.
Maderpost