La Ville de Thiès peut compter sur la nouvelle statue majestueuse de Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Damel du Cayor, pour renforcer son attractivité culturelle et historique. Inaugurant l’œuvre, le président de la République en a profité pour rendre hommage à un autre digne fils de Thiès, Kagne Faye et aux autres héros de la lutte contre le colonialisme.
INAUGURATION – Bassirou Diomaye Faye a indiqué que la recherche devra exhumer les traces de ces luttes, pour en célébrer les acteurs et magnifier leurs œuvres. « C’est dans la diversité des mémoires, des terroirs constitutifs de la Nation sénégalaise ouverte sur l’Afrique, que nous construirons un futur de dignité, de solidarité et de cohésion », a dit le chef de l’État. Par ailleurs, Bassirou Diomaye Faye a cité des figures exemplaires, comme le prince du Walo Sidya Ndaté Yalla, Bouna Alboury Seynabou Ndiaye du Djoloff, cousin du Damel du Cayor, membre de la grande coalition de la Ligue Tidiane aux côtés de Saër Maty Ba, héritier de l’Almamy du Rip.
Mamadou Lamine Dramé du Boundou et Abdoul Bocar Kane du Bosséa au Fouta, qui se sont battus contre la poussée impérialiste ont également été cités en exemple. Bassirou Diomaye Faye a salué la mémoire du premier Sultan de Dosso, Maïdana Hamadou Seydou Diermakoy, qui a érigé, dans la grande mosquée du Dosso (Niger), une sépulture digne du fils du Djoloff. Une autre figure historique citée par le président Diomaye Faye, c’est Aline Sitoë Diatta de la Basse Casamance, qui a donné une leçon d’une longue résistance popu laire, menée jusqu’à la veille de la Grande Guerre.
Dans son hommage aux figures historiques de la résistance du Sénégal, le président de la République a mentionné le rôle déterminant des leaders religieux que sont Cheikhna Cheikh Saad Bou, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Seydi El hadj Malick Sy, Amary Ndack Seck, Cheikh Ibra hima Niass, Limamou Laye ou Cheikh Bou Kounta. Ces figures historiques, a-t-il dit, « ont repris le flambeau de la lutte adossée sur une spiritualité, inaccessible aux armes du colon, et ont fait échec au projet d’aliénation culturelle considérée comme le plus grand cancer, le plus grand danger porté par la colonisation ».
Maderpost / E. M. S. DIAKHATE / LeSoleil