De violents heurts ont lieu à Ndjamena entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à la prolongation de la période de transition. Ces heurts ont commencé tôt dans la matinée, et le calme n’est toujours pas revenu dans la capitale à l’heure actuelle. Des heurts ont été signalés aussi à Moundou, la deuxième ville du pays, située dans le sud.
NDJAMENA – Plusieurs centaines de personnes sont sorties dans les rues de la capitale ce jeudi matin, 20 octobre, même si la manifestation avait été interdite par les autorités. Elles s’opposent au maintien au pouvoir du président de la transition, Mahamat Déby.
Ce matin, de la fumée noire était visible dans la capitale, des pneus ont été brûlés, des barricades érigées. De violents heurts ont été signalés dans plusieurs arrondissements de la ville.
La police est déployée, mais aussi l’armée. Des tirs à balles réelles se font encore entendre, de façon sporadique.
Décès d’un journalisteIl n’y a pas encore de bilan, mais les hôpitaux et centres de santé évoquent des morts et des blessés. On apprend notamment le décès d’un jeune journaliste, qui travaillait pour la radio CEFOD, tué par balle.
Des heurts ont également été signalés à Moundou, la deuxième ville du pays, située dans le sud.
« Les miliaires ont tiré à bout portant sur les manifestants. (..) Il y a énormément de blessés par balle«
RICHARD, MILITANT DES DROITS DE L’HOMME À MOUNDOU
Les sièges des partis de l’actuel Premier ministre et de son prédécesseur, l’UNDR et le RNDT Le Réveil, ont été vandalisés.
La France condamne ces violences survenues. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Paris évoque notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants.
Maderpost / Rfi