REPORTAGE – Une semaine après le vent violent suivi de fortes pluies qui sont tombées sur la ville de Kaffrine, causant d’énormes dégâts matériels et un lot de désolation chez les populations, une équipe d’IGFM s’est rendue dans la capitale du Ndoucoumane pour faire un état des lieux après le passage de… »Kafrina ». Tristesse et désolation sont les sentiments les mieux partagés à Kaffrine. En cette journée du samedi 07 Juillet, la ville semble vivre au ralenti. Les rues sont presque vides. Les conducteurs de moto-taxis nichés au grand rond-point, à quelques jets de pierre de la mairie, guettent l’arrivée d’un éventuel client. De temps en temps, ils jettent un regard furtif vers le ciel, l’implorant de ne pas encore ouvrir ses vannes. La hantise des inondations est encore vive dans leurs esprits. A notre arrivée à la mairie, les lieux étaient vides. Seul le gardien semble prendre un peu du bon temps autour d’un fourneau pour prendre du thé. Après les présentations d’usage, il nous indique la maison de M. Ndao, premier adjoint au maire de Kaffrine. Sur place, ce dernier qui a fini de faire ses prières, nous met en rapport avec M. Coumba Ndoffène Diouf, chef de cabinet du maire de Kaffrine pour faire un tour sur les sites qui ont subi des dégâts. https://youtu.be/zFDeWWekSNE 1ere étape. Diamguene TC derrière la mairie. Un baobab gît sur la route. « Vous voyez l’ampleur des dégâts. C’est le vent violent qui a fait tomber ce baobab. Le passage est presque bloqué », nous dit notre guide. Rencontré sur la route, Modou Seynabou confie : « Je suis artiste. Nous sommes très fatigués par les inondations à Diamguene. Nos enfants, nos épouses, nos mamans, sont malades à cause des saletés générées par ces inondations. » Les routes sont pleines d’eau. Il entonne une chanson pour Kaffrine…(Ndlr : Lire à la Découverte de l’artiste Modou Seynabou…ultérieurement)
Ici, la toiture des salles de classe a été endommagée par le vent. A notre arrivée sur les lieux aux environs de 16 heures, l’école était déserte. La cour s’étend à perte de vue. Les potaches ont vidé les lieux depuis le passage de « l’ouragan local » « Kafrina »…Les parents d’élèves, rencontrés aux alentours de l’établissement, ne cachent pas leur peur de voir leurs enfants blessés avec les vents violents.
Dans ce grand établissement, seule une salle de classe était ouverte. A l’entrée de la salle, un jeune pianote tranquillement sur son ordinateur.
Habillé d’un maillot rouge, il se lève et vient à notre rencontre. Après les présentations d’usage, il revient sur sa présence sur les lieux : « Je m’appelle M. Nd. Je suis élève maître, on nous a juste prêté cette salle pour nos révisions. Je ne saurai me prononcer sur les dégâts causés par les vents de la semaine dernière. Les élèves seraient mieux placés pour le faire. Mais malheureusement, comme vous pouvez le constater, la cour est complètement vide. »
4eme étape. L’école 5.
Ici l’école est complètement inondée. La cour de l’école s’est transformée en un bassin de rétention. Difficile de se frayer un passage pour accéder à l’intérieur. Pour y parvenir, nous avons fait preuve d’ingéniosité en alignant des briques ca et là. « A l’école 5 quand il pleut c’est la croix et la bannière pour les élèves et les parents d’élèves », nous dit le guide. A l’intérieur de la cour, des ouvriers s’affairent autour d’une moto-pompe pour évacuer l’eau stagnante. A notre arrivée, ils semblent être dépassés par les évènements. Visiblement lessivés, par la chaleur suffocante qui règne à Kafrine en ce samedi après midi.