Souveraineté alimentaire. Plus qu’une prière, c’est un projet qui s’impose à nous. Qu’on le veuille ou pas. A moins qu’on n’ait décidé d’en finir avec nous.
Et comme ce n’est pas le cas, il est heureux que le Macky anticipe, et pose les bases d’une révolution agricole et transformatrice, qui passe cependant par un changement de paradigme. Une croissance active et définitive, bâtie sur les termes de convergence, d’une approche aussi inclusive que globale.
On ne vit pas la crise du Covid-19, sans apprendre l’importance capitale des plateaux médicaux compétitifs.
On ne subit pas la guerre russo-ukrainienne, sans tirer des leçons géopolitiques et géostratégies.
Il nous faut grandir et nous affranchir, après avoir créé les conditions favorables d’une économie forte et durable, grâce la mise en place de mécanismes et réformes innovantes et porteuses.
Est-il besoin, de dire qu’il nous faut produire ce que nous mangeons, et transformer ce que nous importons, souvent partis du reste, de nos champs et sous-sols avant de nous revenir finis et emballés.
Plus que jamais, s’impose à nous autres Sénégalais, des vérités crues, dites dans le blanc des yeux, sans compromission, parce que le temps presse.
Parce que nous n’avons pas d’autre choix, que de prendre en main notre destin pour nous inventer. Cette panacée à laquelle nous sommes condamnés, s’instruit et se réalise à travers une dynamique commune, quand bien même, le contexte serait marqué, par la cohabitation à l’Assemblée nationale, par les interrogations inopinées d’une présidentielle 2024 condescendante, par une pyramide démographique affolante.
Cela s’entend, d’autant que les facteurs exogènes ne sont guère favorables.
Frappés du sceau du nouvel ordre mondial monétaire, secoué par la montée vertigineuse du dollar, du fait de la décision de la Réserve fédérale du pays de l’oncle Sam, de relever les taux d’intérêts, pour lutter contre l’inflation, la contraction de l’économie mondiale, plombe nos performances, et renvoie au miroir de l’incertitude, un avenir en pointillé.
C’est ensemble et solidaire, que nous changerons le quotidien agricole, et que nous assurerons et consoliderons les termes de performance, de la production nationale, que des lobbies étrangers souhaitent voir pourrir, sous le soleil, afin que se vendent leurs stocks, bloqués au port en attendant l’écoulement total des produits locaux.
L’occasion est trop belle pour être ratée, Reste à discuter avec le Macky des termes de référence de la production nationale à grande échelle.
Le libéralisme s’invite enfin dans nos débats. Il était temps !
Maderpost / Charles Faye