Accompagné de plusieurs ministres, Ousmane Sonko, qui ne dissimule pas sa volonté de réexaminer les contrats stratégiques conclus par les anciennes autorités, est arrivé hier en Mauritanie pour évoquer plusieurs questions, mais le Gta est au cœur de son agenda, selon le quotidien d’information d’Avenir Communication.
VISITE – Arrivé hier en début d’après-midi dans la capitale mauritanienne, Ousmane Sonko a un menu chargé pour cette visite de trois jours. Mais, l’essentiel des rendez-vous et des activités du Premier ministre sénégalais se déroule ce lundi et demain avec des réunions bilatérales aux ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, des Transports, des Pêches et surtout de l’Energie, renseigne Le quotidien.
« D’après un canevas du déroulé de la visite, de la Direction du protocole de la Primature mauritanienne, il est prévu des échanges sur le projet d’accord instituant un secrétariat sénégalo-mauritanienne pour la coopération et le développement, sur la migration irrégulière, notamment les conditions de séjour et d’établissement des Sénégalais sur le sol mauritanien et la future exploitation du pont de Rosso, de la pêche, une rencontre avec le patronat mauritanien et des Sénégalais établis en Mauritanie », informe le journal.
Mais, poursuit le confrère « le point le plus important sera surtout l’exploitation du champ gazier commun de Grand tortue Ahmeyim (Gat) dont le first gas a été annoncé le 31 décembre dernier. Prévue en grande pompe, son annonce a été célébrée comme un simple évènement avec la publication d’un communiqué conjoint des ministres de l’Energie du Sénégal et de la Mauritanie. Cette visite du Premier ministre, accompagné de Yacine Fall, de Jean-Baptiste Tine, de Birame Soulèye Diop, de Yacouba Diémé et de Fatou Diouf, suit celle du chef de l’Etat, qui avait réservé son premier voyage à Nouakchott. A l’époque, une renégociation de l’accord signé avec Bp concernant l’exploitation du champ gazier Gta a été fortement discutée lors de la visite du Président Diomaye Faye en Mauritanie. Surtout que Sonko est la cheville ouvrière de cette volonté de réexaminer ce contrat avec les deux géants des hydrocarbures ».
Il faut savoir que l’examen «des contrats conclus» dans les secteurs dits stratégiques est en cours. Il a été instauré par l’arrêté primatoral no 011772 du 30 juillet modifiant celui du 3 juillet. La Commission d’examen est composée d’un représentant de la Présidence, de trois de la Primature, deux du ministère de l’Energie, du pétrole et des mines, de quatre du Budget. Sans oublier la présence de plénipotentiaires de la Sar, du Cos-Petrogaz, de Pétrosen, entre autres. Il faut rappeler que les membres de la Commission sont désignés par un arrêté du Premier ministre.
L’extraction du first gas a été plusieurs reportée, à cause des retards notés dans la mise en œuvre du projet gazier. Ce projet devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de Gaz naturel liquéfié (Gnl) par an. Et ce, pendant plus de 20 ans, permettant ainsi à la Mauritanie et au Sénégal de devenir une importante plateforme du Gnl au niveau mondial. Le gaz sera produit à partir de réservoirs situés en eau profonde (à environ 120 km des côtes), via un système sous-marin et jusqu’à l’Unité flottante de production, de stockage et de déchargement (Fpso), qui traitera initialement le gaz en éliminant les composants d’hydrocarbures plus lourds.
Le gaz sera ensuite transporté par gazoduc vers le l’Unité flottante de gaz naturel liquéfié (Flng), située au niveau de la plateforme de Gta, où il sera refroidi par cryogénie dans les quatre trains de liquéfaction de l’unité flottante, puis stocké avant d’être transféré vers des méthaniers. Le Flng Gimi peut stocker jusqu’à 125 000 m3 de Gnl.
Maderpost