Le sommet des leaders américano-africains ouvert mardi avec une fanfare qui a amené les observateurs à se demander si la conférence ne serait pas un triomphe du spectacle sur la substance, mais les délégués ont été agréablement surpris par les Américains enfin déterminés à asseoir un partenariat solide avec l’Afrique. Sommet USA/Afrique vu par les analystes américains, selon African Business.
SOMMET – Un certain nombre de réalisations concrètes ont vu le jour, qu’il s’agisse d’accords d’investissement entre le gouvernement américain et le secteur privé, d’une série de nouvelles initiatives de financement ou de réunions bilatérales entre les chefs d’État africains, les institutions de financement du développement et les départements d’État et du commerce des États-Unis.
Dans son discours d’ouverture, le président Joe Biden a déclaré que “les États-Unis misent tout sur l’avenir de l’Afrique”. Il a déclaré que les États-Unis soutenaient pleinement la zone de libre-échange continentale africaine (les critiques avaient récemment exprimé leur scepticisme), a annoncé un financement américain de 55 milliards de dollars pour l’Afrique au cours des trois prochaines années et a applaudi une série d’accords conclus avec le secteur privé.
Bien entendu, de tels sommets revêtent une importance symbolique. Les États-Unis sont pleinement conscients du fait que, depuis des années, ils sont à la traîne de la Chine en matière d’engagement économique sur le continent. Le sommet, auquel participaient des dizaines de dirigeants africains, était donc en partie une tentative des États-Unis de reprendre l’initiative diplomatique que la Chine a saisie par le biais de son Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC).
Mais les accords concrets qui ont émergé du sommet – du soutien à l’énergie propre aux accords miniers du secteur privé – contribueront également à envoyer le signal que les États-Unis sont sérieux dans leur volonté de rattraper le terrain perdu.
Il y a encore beaucoup de travail à faire – une priorité sera la prolongation de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), qui va bientôt expirer, mais cet événement est un signal encourageant qui montre que les États-Unis considèrent à nouveau l’Afrique comme un partenaire clé.
Maderpost / African Business