Deux ans après son départ du pouvoir, l’ancien Président nigérien ISSOUFOU Mahamadou (71 ans) est arrivé à bord d’un vol spécial, affrété par l’Union africaine ce jeudi matin à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour prendre part à la 37ème Session Ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, qui s’ouvre samedi 17 février au Center Conférence d’Addis, en sa qualité de Champion de la ZLECAF et sur invitation du Président de la Commission Moussa Faki Mahamat.
ZLECAF – Huit mois après la chute par un coup d’état de son ancien ministre de l’Intérieur et des Affaires Étrangères, Mohamed Bazoum, qui dirigeait le pays depuis le 07 avril 2021, l’ex-président Issoufou Mahamadou fait sa première grande apparition publique dans la capitale éthiopienne. Il est arrivé, hier, jeudi matin à bord d’un avion spécial, affrété par l’Union africaine, en sa qualité d’invité d’honneur personnel du patron de la Commission de l’Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, a pu constater sur place l’envoyé spécial de Confidentiel Afrique.
Président de la FIM, Champion de la Zlecaf et Prix Mo Ibrahim, l’ancien Président Issoufou Mahamadou dont la fondation est portée sur des questions de bonne gouvernance, de paix, de démocratie, de leadership et des civilisations des peuples, présentera devant la trentaine de chefs d’État attendus, un rapport détaillé sur les réformes et les écueils de la Zlecaf, en sa qualité de Champion de cette organisation, sur désignation de ses anciens pairs.
Une conférence de haut niveau se tiendra sur la Zlecaf dans l’après-midi du 17 février, jour de l’ouverture des travaux du Sommet des Chefs d’État et de gouvernement. À la fois star des coulisses de ce sommet et personnage énigmatique, charriant autant de fantasmes sur le rôle clé joué dans le putsch intervenu le 26 juillet 2023, renversant ainsi Mohamed Bazoum, son compagnon politique historique, Issoufou Mahamadou s’entretiendra avec le Président Moussa Faki Mahamat et plusieurs Chefs d’État sur la sempiternelle crise sécuritaire que traverse la région sahélienne.
Sa sortie de l’aéroport Dioro Amani de Niamey pour rallier la capitale éthiopienne, suscite moult interrogations auprès des officines de renseignements et chancelleries accréditées au Niger.
L’ex-président nigérien a t-il pu quitter la capitale nigérienne après l’onction des autorités militaires informées de son invitation officielle ? La junte au pouvoir, dos au mur, devra clarifier les contours de son acte, pour maintenir l’empathie dont elle jouit auprès des populations. Issoufou n’est pas « petit », qu’on l’aime ou pas.
Maderpost