Le secteur des industries extractives n’est pas accueillant pour les femmes. C’est le constat fait par Women In Mining West Africa (réseau de l’association des femmes des secteurs minier et pétrolier en Afrique de l’Ouest). Selon cette association, seules 8,4% des femmes sont représentées dans ce secteur. Sur les 313 cadres que comptent les industries extractives au Sénégal, seules 35 sont des femmes.
MINES – L’autre grosse difficulté réside chez les femmes qui veulent entreprendre dans ce secteur. Selon toujours l’étude de Women In Mining, ces femmes, entrepreneures dans le secteur minier, pétrolier ou gazier, ont des de réelles difficultés à avoir la bonne information pour développer leur business.
Women In Mining compte renverser cette tendance. C’est ce qui justifie leur rencontre, de ce jeudi 29 avril, 2021, avec la commission Energie et ressources minérales de l’Assemblée nationale que dirige l’ancien ministre des Mines, Abdoulaye Baldé. « La perspective qui s’offre à nous, c’est de voir comment porter le plaidoyer pour inverser la tendance. Mais aussi faire de sorte que, sur le plan de la législation, là où il y a des imperfections qu’on puisse les corriger. Nous allons porter le plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour que cette question genre puisse être davantage prise en charge dans les politiques publiques », a déclaré M. Baldé. Ce même plaidoyer sera porté par les femmes de Women In Mining.
Avec leurs partenaires, comme Onu-Femmes et Ossiwa, elles font l’impulsion de la participation des femmes dans le secteur des mines et d’hydrocarbures un cheval debataille. « Nous voulons avoir un outil de plaidoyer, d’aide à la prise de décision qui sera basé sur une approche scientifique qui permettra de mesurer les performances des genres dans ce secteur », a déclaré la présidente “Women In mining – Sénégal”, Aïda Diop.
Maderpost / Emedia