Comment a-t-elle obtenu le rôle ? Comment a-t-elle réussi à habiter son personnage ? La scène de la gifle de Amy Léa. La parenté avec Césaria Évora, la défunte «Diva aux pieds nus». Sa marque de pâtisseries. L’Observateur a percé le mystère de celle qui se nomme Rosa Manuela Évora à l’état civil.
KARMA – «Je me suis donnée à fond pour le rôle»
Lorsque la directrice du casting de Karma l’a contactée pour la première fois pour le rôle, El Hadji Cissokho, le réalisateur de la série, avait des doutes sur Rosa Manuela Évora. «Il avait déjà une idée bien précise de Malika et mon profil ne correspondait pas tout à fait aux critères», rembobine l’actrice. Mais après une audition et, quelques jours plus tard, un casting sélectif, «Rosa» est choisie. «Faut croire que j’ai su être persuasive», rigole «Malika».
Comment «Rosa» est devenue «Malika»
Malika est, selon celle qui l’incarne dans Karma, «très complexe», «assez imprévisible», «une bombe à retardement». Pour entrer dans la peau du personnage, l’habiter, Rosa Manuela Évora dut se demander ce qui aurait été sa réaction si, comme Malika, elle avait perdu son mari et sa fille dans un accident de la route dont elle et son père sont les seuls survivants. La technique s’est avérée efficace. Et «au fur et à mesure que l’on avançait dans la deuxième saison», l’actrice principale ajustait son jeu. Avec l’aide du réalisateur, a-t-elle tenu à préciser.
La scène de la gifle de Amy Léa
Karma, Saison 2, 34e épisode. À 30 minutes et 32 secondes, paf. Amy Léa envoie une retentissante gifle à Malika… «Cette séquence, on a dû la tourner 5 ou 6 fois, voire plus», confie la «victime» de la claque. Et c’était pour de vrai. Une bonne baffe. «J’ai senti mon oreille bourdonner et les lunettes que j’avais sur la tête ont volé. Le bruit, n’en parlons pas», rigole Rosa Manuela Évora. «Amy Léa», gênée, s’est confondue en excuses. Et Malika ? «Sur le coup, j’ai surtout ressenti de l’amusement et de la satisfaction, car je savais que c’était une bonne prise. Pour moi, ça allait être réaliste.»
«Césaria Évora, ma grande tante…»
Rosa Manuela Évora et Césaria Évora : des parents ? «Apparemment oui, elle serait ma grande tante», répond «Malika» à propos de liens de sang supposés avec la «Diva aux pieds nus», décédée en 2011. «Rosa» ajoute : «Il faut savoir que nous, les Évora, ne sommes pas nombreux. La plupart du temps, si l’on creuse un peu, on se rend compte qu’on est apparentés.»
«La petite créole du Cap-Vert»
Rosa Manuela Évora est actrice, mais aussi chef d’entreprise. Elle est la fondatrice de la marque de pâtisseries «Criolinha cakes». «Criolinha» pour «la petite créole du Cap-Vert». «À ne pas confondre avec les créole des colonies d’outre-Mer : Martinique, Guadeloupe, Antilles, etc., a-t-elle tenu à préciser. Je voulais un nom qui rappelle un peu mes origines.»
Maderpost / Igfm