Le chef de l’Etat, Macky Sall a rencontré jeudi la communauté universitaire. Un moment privilégié de réflexion, d’échanges et d’évaluation pour orienter les prises de décision dans l’objectif d’améliorer le système. ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – Dans sa leçon inaugurale, le président Macky Sall a rappelé les efforts budgétaires et réalisations substantielles au profit du secteur. Une rencontre qui a vu la participation de recteurs et directeurs d’instituts. Abordant les perspectives, le chef de l’Etat a cité la construction de l’Université Souleymane Niang de Matam et l’Université du Sénégal oriental, les huit ISEP en cours de réalisation par l’Etat avec le soutien de la Banque mondiale (Kaffrine, Kaolack, Kédougou, Kolda, Tambacounda, Sédhiou, Fatick et Louga) et celui de Mbacké avec l’appui de la coopération allemande. A terme, a-t-il soutenu, le Sénégal disposera d’un réseau de 14 ISEP permettant « une meilleure équité territoriale en matière d’enseignement supérieur, axé sur la diversification des filières et leur professionnalisation qui facilite l’employabilité des diplômés ». Il a également cité « la mise en place de plateformes d’enseignement bimodal, la dématérialisation des procédures dans les Universités et la nouvelle armature institutionnelle portée par la signature des décrets d’application de la loi sur les Universités publiques ». Selon lui, « cette dernière décision favorise l’harmonisation d’organes tels que les Conseils d’administration et les Conseils académiques pour faciliter une meilleure gouvernance des Universités ». Malgré ces efforts budgétaires et ces réalisations substantiels, Macky Sall se dit « conscient » des limites, soulignant qu’il reste « encore du chemin à faire pour construire le système d’enseignement supérieur de nos rêves ». Il a noté qu’à bien des égards, l’Université « continue d’être instable et de produire des performances relativement en deçà des attentes (…) ». A cela s’ajoutent « l’accroissement exponentiel des effectifs d’étudiants, ce qui implique l’accélération des chantiers d’infrastructures et d’équipements, l’insuffisance des personnels d’enseignement et de recherche, le financement limité de la recherche ». Il y a aussi la faiblesse des résultats dans bien des facultés et UFR, notamment au 1er cycle, la question de la reconnaissance de certains diplômes, l’articulation encore insuffisante entre l’université, l’entreprise et le marché. Pour le chef de l’Etat, ce sont là, « autant de chantiers à construire ou à parfaire ». Selon lui, gouvernement et communauté universitaire ’’doivent être fiers’’ de ce bilan. « Nous en sommes la preuve vivante, puisque pour l’essentiel, nous sommes tous et toutes des produits de l’université sénégalaise », a affirmé Macky Sall, diplômé de l’Institut des sciences de la terre (IST) de l’UCAD. De plus, a-t-il souligné, « si nos universités continuent d’attirer des étudiants et chercheurs d’autres pays, pas seulement de notre voisinage immédiat, c’est bien parce qu’elles continuent de répondre à leur vocation de pôles de diffusion du savoir et du savoir-faire ». « Nous sommes tous parties prenantes, responsables et comptables des performances de notre Université. Notre défi commun, c’est de continuer à éprouver et questionner notre système pour le hisser à la hauteur de nos ambitions », a-t-il conclu. Maderpost / Aps ]]>
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