L’affaire des chèques volés du Trésor sénégalais continue de secouer le monde des transitaires, avec des montants astronomiques en jeu pour espérer éviter la prison. Selon les informations rapportées par L’Observateur, plusieurs transitaires impliqués dans cette vaste fraude cherchent à regagner leur liberté en s’acquittant de lourdes cautions.
TRESOR PUBLIC – L’un des principaux acteurs, le transitaire Malle S., a ainsi recouvré une liberté provisoire après avoir versé la somme colossale de 500 millions de FCFA. Ce montant représente une caution exigée suite à son arrestation dans le cadre de l’enquête sur les vols et falsifications des chèques du Trésor. Toutefois, d’autres acteurs de ce réseau de fraude ne bénéficient pas d’une telle clémence. A.B. Ndiaye, un autre transitaire, reste derrière les barreaux malgré le paiement d’un demi-milliard de FCFA. Il est poursuivi pour des délits douaniers liés à des contentieux sur les taxes d’importation et d’exportation, et doit encore répondre de ses actes devant la justice.
L’enquête se concentre également sur M. Kane, présenté comme le cerveau présumé de cette mafia. Le juge en charge du dossier a fixé une caution d’un milliard de FCFA pour que ce dernier puisse, à son tour, espérer une liberté provisoire. En attendant, les investigations continuent, et le préjudice total, estimé à 8 milliards de FCFA, menace d’envoyer plusieurs protagonistes directement en prison.
Le scandale a été découvert par les services du Trésor, notamment au niveau du bureau de Dakar Port Sud, où transitent quotidiennement des milliers de chèques. « Le Bureau du Trésor Dakar Port Sud reçoit environ 2 000 chèques par jour, soit 4 à 5 milliards de FCFA de recettes journalières », selon des sources proches de l’enquête, citées par L’Observateur.
Une anomalie a été détectée lorsqu’un chèque de 578 millions de FCFA a été identifié parmi les chèques incriminés, menant rapidement à l’arrestation du transitaire concerné.
L’affaire des chèques volés illustre non seulement l’ampleur des fraudes dans ce secteur, mais également la pression croissante sur les autorités pour rendre justice et récupérer les sommes colossales détournées.
Maderpost / Dakaractu