La liquidation de Savana continue de faire du bruit. Maderpost qui avait déjà publié le 7 novembre dernier un article intitulé “bataille pour le Savana” poursuit son investigation pour davantage démêler l’écheveaux complexe impliquant plusieurs cartels assoiffés de ce “poumon vert”, ce “pan d’histoires du paysage dakarois” dorénavant plus que jamais menacé d’effacement de la carte au grand dam de “blocs de béton” aux prétendants avides de pécules.
CORNICHE – « Je ne veux pas me mêler à ce problème ce sont plusieurs réseaux différents qui y interviennent il y a la famille Loum, Diagne ; il y a Mbacke Diaw ; il y a les Sylla avec des européens ; il y a Père Mbow avec des européens ; il y a Mr Norga et tant d’autres familles, mais je ne veux pas m’impliquer davantage, car je ne suis qu’un simple employé », nous a confié un responsable de bar, sous couvert de l’anonymat.
Cet employé de l’hôtel Savana explique comment la mauvaise gestion a plongé l’hôtel au bord du précipice sous fonds de marathon judiciaire.
« Je ne suis pas directeur d’exploitation, je ne travaille pas avec ces gens, je suis un simple responsable de bar » a-t-il d’emblée précisé avant de poursuivre en ces termes : « C’est une boite dégradée, presque en faillite. L’hôtel est en liquidation, les gérants ont parié et perdu ; ils devaient de l’argent ils devraient négocier, mais ils sont allés jusqu’au tribunal et ont perdu. Par la suite le juge à donner à Mamoute Fall et Mr Gueye la responsabilité de trouver un gérant pour la boite ».
Poursuivant notre source précise que Mamoute Fall et Mr Gueye ont alors convoqué la direction en réunion, ils ont partagé leur intention de donner la boite à quelqu’un qui pourra maintenir son exploitation.
Justifiant le retard noté pour la liquidation de l’hôtel, ce “barman”, qui travaille à Savana depuis 34 ans, renseigne sur les possibilités qui s’offrent au (x) nouveau (x) acquérant. « Soit il (s) le rénove (nt) et met (tent) les employés en chômage technique, soit il (s) leur paye (nt) leur droit, mais il (s) ne va (vont) pas sacrifier les employés ».
Cette zone d’ombre qui plane toujours dans l’atmosphère issue de la dégradation de ce lieu constitue une ligne de friction béante entre l’équipe chargée d’assurer la liquidation et les prétendants mais aussi une véritable chape de plomb pour les employés qui attendent, la braise aux chaumières, le sort qui leur est réservé. « Si d’aucuns estiment que Loum Diagne et des Saoudiens » ambitionnent de « ravager l’hôtel et y construire des immeubles, d’autres échos laissent entendre qu’ils vont faire de l’hôtel comme les Almadies. Nous les employés on aimerait bien qu’on garde l’exploitation de la boite », plaide ce “barman”, par ailleurs, artiste peintre qui est du Link depuis 34 ans.
Maderpost / Mamadou Ba