Luis Rubiales a annoncé qu’il présentera sa démission de la présidence de la Fédération royale espagnole de football (RFEF), au terme de trois semaines de scandale suite à son baiser forcé à Jenni Hermoso, après la finale de la Coupe du monde féminine.
FOOTBALL – Voilà des semaines que les joueuses espagnoles, plusieurs personnalités du monde du football et une partie de la classe politique espagnole réclamaient sa tête, ils l’ont obtenue.
Luis Rubiales, le président de la Fédération royale espagnole de football, a annoncé ce dimanche 10 septembre qu’il présentera sa démission, trois semaines exactement après avoir embrassé de force Jenni Hermoso après la victoire de la Roja lors de la finale de la Coupe du monde féminine.
« À propos de ma démission, oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail », a-t-il dit dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan.
Une déclaration qui intervient après des semaines d’une défense tenue bec et ongles par Rubiales. Il a toujours assuré que le baiser était le fruit d’un consentement mutuel, et avait violemment fustigé les « fausses féministes » qui étaient montées au créneau pour dénoncer une agression sexuelle de sa part.
Une plainte, des enquêtes et une grosse pression
La principale concernée, Jenni Hermoso, avait d’abord assuré, sur le ton de la rigolade dans un live Instagram en direct des vestiaires après la victoire, qu’elle n’avait pas souhaité embrasser Rubiales, qu’elle n’avait « pas aimé » le baiser. Avant de dénoncer le geste quelques jours plus tard, expliquant s’être sentie « vulnérable et victime d’une agression (…) sans aucun consentement de ma part ».
Elle avait ensuite déposé plainte mercredi 6 août. Une condition indispensable pour que le parquet espagnol, qui avait ouvert fin août une enquête préliminaire contre M. Rubiales pour « agression sexuelle », puisse lancer des poursuites contre le président de la fédération espagnole, encore suspendu de ses fonctions à ce moment-là.
En parallèle des enquêtes lancées par les différentes institutions dans lesquelles Luis Rubiales avait des activités, la classe politique s’est également impliquée dans le dossier, du Premier ministre Pedro Sanchez, en passant par Yolanda Diaz, numéro deux du gouvernement en fonction et Iréné Montero, ministre de l’Égalité.
Les deux dernières ayant participé à des manifestations pour dénoncer l’attitude de M. Rubiales. La fédération espagnole avait également réclamé sa démission et « demandé pardon » pour le geste de son président.
Maderpost / Rfi