Le Partenariat mondial de l’assainissement et l’eau pour tous organise, les 18 et 19 mai, à Jakarta, en Indonésie, une réunion des ministres en charge de l’Eau, de l’Assainissement, du Climat, de l’Environnement, de la Santé et de l’Economie, a appris l’APS de source officielle. HYDRAULIQUE – Dans la capitale indonésienne, les ministres « échangeront sur les rapports entre les investissements dans l’eau et l’assainissement pour tous et le changement climatique et la prévention de certaines pandémies et maladies ». Dans un document, le Partenariat mondial de l’assainissement et l’eau pour tous invite à « investir dans l’eau et l’assainissement pour prévenir la survenance d’autres pandémies ». « Si nous n’investissons pas dans l’eau et l’assainissement, nous risquons une autre pandémie dévastatrice », met-il en garde en soulignant que « le coronavirus était l’épidémie virale la plus meurtrière que nous ayons connue depuis plus d’un siècle, mais ce ne sera peut-être pas la dernière de notre vivant ». Le Partenariat mondial rappelle que « les experts avaient averti que les maladies zoonotiques – qui se transmettent des animaux aux humains – représentent près de 75% des maladies émergentes ». En outre, l’OMS « classe une pandémie de grippe et d’autres maladies virales à haut risque, telles que l’Ebola et la dengue, parmi les dix plus grandes menaces pour la santé publique ». Pour les responsables du Partenariat mondial, « investir dans l’eau et l’assainissement pour réduire l’impact du changement climatique sera l’une des principales priorités » de la réunion de Jakarta. « Le succès de nos chefs de gouvernement dépendra de la rapidité avec laquelle nous pourrons mettre en œuvre des stratégies d’atténuation – visant à réduire le réchauffement climatique – et des plans d’adaptation – qui renforceront la résilience des communautés face aux phénomènes météorologiques extrêmes », fait-on valoir. En matière d’adaptation, ils soulignent que le fait de « veiller à ce que nos infrastructures soient plus résistantes au changement climatique, aidera à accroître la disponibilité de l’eau en période de pénurie ». Cela aidera également à « renforcer les systèmes d’assainissement contre les inondations et autres phénomènes météorologiques extrêmes, et à protéger notre sécurité sanitaire, alimentaire et de nos moyens de subsistance ». Ils signalent qu’actuellement, « seuls 5 % du financement mondial total pour le climat sont consacrés à L’adaptation au changement climatique ». Et, « la majeure partie de cet argent est destinée aux grandes infrastructures, et les zones urbaines, même si 80 % des personnes extrêmement pauvres et 75 % des personnes moyennement pauvres vivent en zone rurale ». Ils appellent ainsi « les gouvernements et les entreprises non seulement à augmenter leurs engagements financiers en faveur de l’action climatique, mais à allouer 50 % du financement climatique à l’adaptation ». Citant rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les partenaires signalent que « notre crise climatique est principalement d’origine humaine, poussant la nature et les systèmes créés par l’homme au-delà de leur capacité d’adaptation ». Etant donné que « le problème est d’origine humaine, il peut également être résolu par l’homme », soulignent-ils, non sans relever que « notre résilience et notre survie dépendent fortement de la façon dont nous gérons l’eau et l’assainissement ». Les partenaires rappellent que 90% des problèmes climatiques étaient liés à l’eau, notamment les inondations, les sécheresses et la détérioration de la qualité de l’eau. Déjà, notent-ils, « près de 40 % de la population mondiale, soit 3,5 milliards de personnes, sont extrêmement vulnérables à leur impact ». « Ce nombre devrait augmenter de façon exponentielle au cours des prochaines décennies. De nombreux pays vulnérables au climat ont des niveaux d’accès à l’eau et à l’assainissement parmi les plus bas au monde », estiment-ils. Ils ajoutent qu’à l’échelle mondiale, « plus de deux milliards de personnes, soit 1 sur 4, vivent dans des pays où l’approvisionnement en eau est insuffisant ». La moitié de la population mondiale pourrait vivre dans des zones confrontées à la pénurie d’eau dès 2025, préviennent-ils. Ils signalent que « la baisse de l’approvisionnement en eau a un impact sur la capacité de 3 personnes sur 10 dans le monde à se laver les mains, ce que l’Organisation mondiale de la santé a identifié comme une ligne de défense primaire contre le Covid-19 et d’autres maladies infectieuses ». Cette baisse de l’approvisionnement en eau « entrave également les systèmes d’assainissement dépendant de l’eau, tels que les toilettes à chasse d’eau et les égouts, et entraîne la défécation à l’air libre, pratiquée par 673 millions de personnes ». Les partenaires notent aussi que « moins de la moitié de la population mondiale peut compter sur des toilettes connectées à un système qui gère en toute sécurité les déchets humains ». Ils soulignent que « de nombreuses personnes utilisent des latrines suspendues ou des fosses qui se déversent dans des rivières ou des lacs, contaminant les sources d’eau utilisées pour boire, cuisiner et nettoyer ». Et cela peut avoir « de graves répercussions sur la santé humaine en provoquant des épidémies de maladies à transmission hydrique et vectorielle ». Déjà, relèvent-ils, « au moins 2 milliards de personnes dans le monde utilisent de l’eau potable contaminée, ce qui les expose au risque de contracter le choléra, la dysenterie, la typhoïde et la poliomyélite, ce qui impose des contraintes coûteuses aux systèmes de santé nationaux ». Maderpost / Aps]]>
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